Diocèse de Goma – DIOCESE DE GOMA https://diocesedegoma.org SITE WEB DU DIOCESE DE GOMA Fri, 14 Nov 2025 12:00:31 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://diocesedegoma.org/wp-content/uploads/2024/09/cropped-LOGO-DIOCESE-DE-GOMA-03-32x32.jpg Diocèse de Goma – DIOCESE DE GOMA https://diocesedegoma.org 32 32 HOMÉLIE DU XXXIIIè DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE/C https://diocesedegoma.org/2025/11/14/homelie-du-xxxiiie-dimanche-du-temps-ordinaire-c/ https://diocesedegoma.org/2025/11/14/homelie-du-xxxiiie-dimanche-du-temps-ordinaire-c/#respond Fri, 14 Nov 2025 12:00:31 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=1404 En célébrant aujourd’hui le 33e dimanche du Temps Ordinaire ; nous tendons vers la fin de l’année liturgique. Le Dimanche prochain nous célèbrerons la Fête du CHRIST-ROI DE L’UNIVERS. Avec la fin de cette année liturgique, l’Église nous tourne vers la fin du monde et ravive notre attente de l’avènement du Christ.

Le discours eschatologique de Jésus dans l’Évangile de ce jour semble créer des peurs, des paniques, des désespoirs…Les disciples de Jésus, comme tout le monde, sont émerveillés en voyant la beauté du Temple construit en marbres, en or, ses teintures

Et Jésus dit : « Tout sera détruit » : il s’agit d’une parole prophétique qui déclare que, par le rejet du Christ, l’alliance est rompue et le temps du jugement est venu.

Jésus annonce la fragilité et la caducité des plus belles et grandes œuvres humaines : maisons, richesses, pouvoirs, savoirs, etc. Tout sera détruit.

A la question de savoir à quelle date. Il nous faut vivre, jour après jour, sans savoir l’heure. L’essentiel pour Jésus est que ses disciples soient en dehors de la fièvre apocalyptique et des terreurs qu’occupent constamment l’imagination des hommes et les font se jeter dans les bras des faux-messies, des faux-prophètes qui surgissent partout dans la société. C’est pourquoi Jésus Christ nous engage aujourd’hui et maintenant à lui faire confiance. A nous de persévérer dans la fidélité à l’Évangile.

Bien-aimés de Dieu, jusqu’aujourd’hui, l’Église est persécutée à cause de rendre son témoignage de Foi. Mais la persécution, l’épreuve de la Foi, loin d’être une chose redoutable, pour Jésus, est une sorte de chance : une occasion de « rendre témoignage » devant les persécuteurs. A l’exemple des Apôtres qui ont professé leur foi : « Il n’y a sous le ciel aucun autre nom offert aux hommes qui soit nécessaire à notre Salut » (Ac 4, 12). Le Christ soutient ses fidèles. Ainsi Il assurera lui-même notre défense.

Ne doutons pas de l’avenir meilleur  comme le faisaient les Hébreux au retour de l’Exil (Première lecture). Entendons le cri de l’espérance du Prophète annonçant « le jour de Dieu » : Toute histoire a un sens. Comme tout enfantement, le monde nouveau naît toujours dans la douleur pour laisser place à la joie.

Et le Psaume de ce jour nous le rassure : Acclamons le Seigneur, car il vient et sa venue est sûre comme l’aurore.

Que le Seigneur nous donne la grâce de la Fidélité, de l’Espérance, de la Patience et de la Joie malgré tout. Soyons ses témoins, par notre persévérance, nous obtiendrons la vie éternelle.

ORAISON : Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité : car c’est un bonheur durable et profond de servir constamment le Créateur de tout bien. Par Jésus Christ…Amen.

  Abbé Gédéon BAHATI

  Diocèse de Goma

 

]]>
https://diocesedegoma.org/2025/11/14/homelie-du-xxxiiie-dimanche-du-temps-ordinaire-c/feed/ 0
Inhumation : de derniers hommages rendus à l’évêque émérite Faustin Ngabu https://diocesedegoma.org/2025/11/03/inhumation-de-derniers-hommages-rendus-a-leveque-emerite-faustin-ngabu/ https://diocesedegoma.org/2025/11/03/inhumation-de-derniers-hommages-rendus-a-leveque-emerite-faustin-ngabu/#respond Mon, 03 Nov 2025 13:21:33 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=1385 Le corps de l’évêque émérite de Goma, Faustin Ngabu, repose à jamais au Sanctuaire d’Adoration de Goma, où reposent également Mgr Joseph Busimba (premier Eveque de Goma) et le Bienheureux Floribert Bwana Chui. Les derniers hommages lui ont été rendus le samedi 1er novembre 2025 au cours d’une célébration eucharistique dite par l’archevêque de Bukavu, Mgr François-Xavier Maroy avec à ses côtés 7 évêques et une centaine de prêtres venus non seulement de la RDC et du Rwanda.

Né à Lokpa en 1935, ce prélat originaire d’Ituri a pendant 36 ans conduit avec foi et sagesse le diocèse de Goma, et a réalisé 51 ans d’épiscopat au service de l’Église et du peuple de Dieu. Sa devise, « Que tous soient un », demeure le témoignage vivant de son ardent désir d’unité et de paix.

Dès la nouvelle de son appel vers le Père, pour consacrer son âme au Seigneur, le peuple de Dieu de Goma s’est joint à l’Ordinaire du lieu ainsi qu’à tous les prêtres, religieux et religieuses à travers des prières et de vêpres de l’office des défunts à la procure Saint André de Goma, où habitait Mgr Faustin puis à la Cathédrale de Goma où a eu lieu sa veillée mortuaire le vendredi 31/11/12025 avant de procéder à ses funérailles le samedi 1er novembre 2025.

Au sanctuaire d’adoration, ancienne Cathédrale de Goma et place sur laquelle Mgr Faustin Ngabu a reçu son ordination épiscopale, s’est déroulée alors la messe funèbre suivie de l’enterrement digne au sein de ce même sanctuaire.

Dite par Mgr François Maroy, Archevêque de Bukavu, cette messe funèbre a connu la concélébration de 7 autres évêques venus du Congo et du Rwanda, d’une centaine des prêtres, de plusieurs religieux et religieuses ainsi que des milliers de fidèles chrétiens de Goma, des délégations de Bunia et de Mahagi-Nioka.

Dans son homélie, l’Archevêque de Bukavu a invité les fidèles à suivre le modèle de Mgr Faustin Ngabu, celui d’un combattant de la foi et d’un pasteur qui a voué sa vie à prôner la paix et à lutter contre les antivaleurs.

Dans les prises des paroles, la CENCO, par son 1er secrétaire général, Abbé Georges Kalenga, a salué la mémoire d’un architecte mystique du dialogue et de la foi.

L’ACEAC de son coté, dans le message lu par Mgr Vincent Harolimana, a salué la mémoire d’un pionnier de la communion ecclésiale en Afrique centrale. Pour elle, Mgr Faustin Ngabu est un « Grand pasteur » qui a marqué l’histoire du diocèse de Goma par son dévouement et sa proximité.  Il a ensuite insisté sur le rôle visionnaire de Mgr Ngabu dans la construction de la communion ecclésiale, non seulement au sein de l’Église du Congo, mais aussi entre les diocèses du Burundi, de la République Démocratique du Congo et du Rwanda. C’est sous son impulsion qu’est née, le 3 décembre 1984, l’Association des Conférences Épiscopales de l’Afrique Centrale.

Pour Mgr Willy Ngumbi, évêque de Goma, Mgr Faustin Ngabu est un père, évoquant une relation de père et fils ; « je suis son fils, je suis son produit. Il m’a ordonné prêtre en 1993 et m’a encore accueilli ici quand j’ai été nommé évêque de Goma. Il a toujours été près de moi pour des orientations et des conseils chaque fois qu’il le pouvait. Cette transmission générationnelle montre comment l’influence d’un homme d’Église peut façonner des décennies de vie pastorale », a déclaré Mgr Willy.

Il a ensuite adressé un message de condoléances à toute la famille biologique de Mgr Faustin Ngabu et l’a remercié d’avoir donné son fils pour l’œuvre de Dieu et de l’Église notre mère.

S’en est suivi alors les absoutes ainsi que l’enterrement au sein du sanctuaire d’adoration de Goma, où il git désormais au près de son prédécesseur Mgr Joseph Busimba, 1er évêque de Goma ; et à quelques mètres du Bienheureux Floribert Bwana Chui dont ses reliques sont désormais enterrés dans ce même édifice.

Dans une région encore secouée par les violences, Son message de fraternité et son combat contre les divisions restent un testament précieux pour les générations futures et pour tous les pays des Grands-Lacs.

Angèle Buke et Lydie Waridi Kone

Communication

]]>
https://diocesedegoma.org/2025/11/03/inhumation-de-derniers-hommages-rendus-a-leveque-emerite-faustin-ngabu/feed/ 0
Kitshanga : la montagne de la rencontre des peuples https://diocesedegoma.org/2025/10/22/kitshanga-la-montagne-de-la-rencontre-des-peuples/ https://diocesedegoma.org/2025/10/22/kitshanga-la-montagne-de-la-rencontre-des-peuples/#respond Wed, 22 Oct 2025 20:29:41 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=1344 Le diocèse de Goma a vécu un moment historique le 19 octobre 2025, avec la double cérémonie du jubilé d’argent de la paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga, dans le territoire de Masisi, et la pose de la première pierre pour la construction du presbytère. Cette célébration, présidée par Mgr Willy Ngumbi, Evêque du diocèse de Goma, a été marquée par une forte présence des fidèles chrétiens et des autorités locales.

Mgr Willy Ngumbi

La paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga, dans le Masisi, province du Nord-Kivu, jadis un des secteurs de la paroisse de Mweso, avait été érigée par son Mgr Faustin Ngabu, encore évêque du diocèse de Goma, à la demande des chrétiens de ce secteur. Le chef du village Bashali Sylvestre donna 9 hectares pour la construction de cette nouvelle paroisse avec la pose de la première pierre, le 14 octobre 2000.

25 ans après son érection, la bâtisse est encore debout malgré les orages de la guerre qui ont frappé les murs et fenêtres de ladite maison de Dieu, car l’espoir continue de se faire sentir dans la population de Kitshanga, qui tient à ce que la paroisse revête sa belle robe d’antan.

Loin d’être un havre de paix, la cité de Kitshnaga, où se situe la paroisse Saint-Barthélemy est caractérisée par plusieurs défis, entre autres les guerres répétitives, le tribalisme, les tueries des paisibles populations ainsi que le kidnapping (tuerie) des prêtres, caractérisant la désacralisation même de l’Église et des oints de Dieu. L’assassinat de l’abbé Étienne Nsengiyuva, alors curé de la paroisse Saint-Barthélemy de Kitchanga le 8 avril 2018 en dit long.

Devoir de mémoire, le prêtre venait de célébrer la messe de la Miséricorde lors de laquelle il a conféré le baptême à quelques nouveaux fidèles. C’est au moment où il tenait une réunion avec les fidèles que des assaillants sont entrés et l’ont abattu à bout portant avant de porter sur son corps gisant au sol des coups de machette.

Le mercredi 25 février 2015, toujours dans le territoire de Masisi, le diocèse de Goma avait perdu un autre consacré en la personne de l’abbé Jean Paul Kakule Yalembera. À peine nommé Econome de la paroisse Saint Matthias Mulumba de Mweso, il a été tué par des hommes armés. Les auteurs de ce crime n’ont jamais été retrouvés. En date du 1ᵉʳ avril 2018, l’abbé Célestin Ngango, alors curé de la paroisse Saint-Paul de Karambi, a été kidnappé et relaxé le jeudi 5 avril.

Des souvenirs d’événements historiques tragiques qui rappellent que l’Église catholique en République démocratique du Congo continue à payer un lourd tribut de l’insécurité qui règne, malheureusement, dans le pays.

Au cours de son homélie, Mgr Willy Ngumbi, Evêque de Goma, a demandé aux fidèles de faire du diocèse de Goma et, de surcroit, Kitshanga, une montagne où se rencontrent les peuples. La montagne où les peuples privilégient le dialogue, la cohabitation pacifique et la cohésion sociale. Se souvenant de l’histoire du peuple d’Israël qui avait été infidèle malgré tout ce que le Seigneur avait fait pour eux, il leur demanda, après qu’ils soient déjà dans la terre promise, de célébrer leur jubilé, de se souvenir de leur passé, de leur vie de débauche, d’incrédulité, d’abandon et de rendre grâce à Dieu de là où il les a fait sortir. Également, de se confesser et de se réconcilier car ils avaient péché contre Dieu et contre son prochain.

Poursuivant, Mgr Ngumbi a insisté sur l’importance de l’unité, de la réconciliation et de la charité dans la nouvelle année jubilaire que la paroisse entame. « Kitshanga, étant un croisement des routes venant de Butembo, Pinga, Mweso, Walikale, Birambizo, Bambo… vous devez avoir un cœur de savoir accueillir des visiteurs venant de partout. Beaucoup de tribus sont ici et le tribalisme ne devrait pas vous caractériser. Vous devez vous efforcer de vivre en harmonie les uns avec les autres, en mettant de côté vos différences et vos intérêts personnels », a-t-il souligné.

La paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga, a connu une croissance significative malgré les moments forts qu’elle a traversés et a joué un rôle important dans la vie spirituelle. La célébration du jubilé d’argent a été l’occasion pour les fidèles de rendre grâce pour les bénédictions reçues et de renouveler leur engagement à suivre le Christ. Aussi, à laisser derrière les violences qui les ont caractérisés et à être un modèle pacifique afin de ne plus avoir à reprendre la vie passée, de toujours prendre fuite, de chercher un refuge suite au vécu quotidien. C’est ainsi que Mgr Willy Ngumbi, en chutant, a fait allusion à Martin Luther King, un Nobel de la paix, qui a changé l’histoire des États-Unis par rapport à la non-violence active et disait à ses frères : « Si nous ne vivons pas ensemble comme des frères, nous mourrons ensemble comme des idiots », disait-il.

C’est par ce mot que Mgr Willy Ngumbi a demandé aux chrétiens de Kitshanga de recommencer une nouvelle histoire tout en oubliant le passé qui était sombre et de vivre dans l’unité, la réconciliation et la charité avec le vivre ensemble comme fondement.

La pose de la première pierre pour la construction du presbytère a été suivie d’une prière spéciale, demandant la bénédiction de Dieu pour ce projet et pour la paroisse. Les travaux de construction devraient démarrer prochainement, avec l’appui de la communauté locale et de certaines personnes de bonne foi en dehors de la paroisse. Un bijoux d’une superficie de 217.5m² avec au rez-de-chaussée: Oratoire + toilette – douche, 4chambres à coucher +4 toilettes – douches, Cuisine, Dépôt, Salon, Réfectoire, Cage d’escalier,Terrasse jour, Terrasse service. A l’étage: 7chambres à coucher +7 toilettes – douches, Salon,Réfectoire, Cage d’escalier, Terrasse jour, Terrasse service,  a expliqué l’Ingénieur Jospin Bagalwa.

Cette double cérémonie restera gravée dans les mémoires comme un moment fort de joie, de prière et d’engagement pour la paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga.

Waridi Kone Lydie

Communication

 

 

]]>
https://diocesedegoma.org/2025/10/22/kitshanga-la-montagne-de-la-rencontre-des-peuples/feed/ 0
La pastorale familiale dans le diocèse de Goma aujourd’hui https://diocesedegoma.org/2025/10/15/la-pastorale-familiale-dans-le-diocese-de-goma-aujourdhui/ https://diocesedegoma.org/2025/10/15/la-pastorale-familiale-dans-le-diocese-de-goma-aujourdhui/#respond Wed, 15 Oct 2025 14:26:00 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=1327                                                          Notion de pastorale

La notion de pastorale fait référence à toutes les activités que les pasteurs déploient dans une zone ecclésiastique donnée pour le salut du peuple de Dieu. Pour ce faire, il existe plusieurs types de pastorales (une action ecclésiastique adaptée à chaque groupe social) : pour les jeunes, pour les familles, pour les malades, pour les enfants, pour les prisonniers, pour les étudiants, pour les personnalités politiques, pour les chauffeurs des taxis… Auprès de ces personnes, l’Eglise a pour mission de rendre témoignage à l’Evangile (Evangéliser) et de servir (la diaconie). Ainsi, la pastorale c’est tout ce que l’Eglise déploie dans sa mission pour servir les hommes et pour témoigner de l’Evangile.

Dans le diocèse de Goma

La pastorale familiale dans le diocèse de Goma se situe à la première ligne sur la liste des préoccupations de Monseigneur Willy NGENGELE, ordinaire du lieu. En effet, situé à la frontière avec l’Ouganda et le Rwanda, et au Carrefour des pays de l’Afrique de l’Est, le diocèse de Goma reçoit directement l’influence de grandes villes comme Kampala, Kigali et Bujumbura. Dans un contexte régional qui valorise le plaisir immédiat et la jouissance, les familles de Goma sont exposées à la tentation de vivre dans une culture du provisoire. La mondanité et la perte des repères guettent alors les parents, les enfants, les adolescents et les jeunes de ce diocèse. Par ailleurs, depuis 1994, la province du Nord-Kivu est en proie à une situation de guerre et des conflits armés où sont intervenus des pays voisins, des rebelles et des milices ethniques. Cette situation a entrainé des conséquences dramatiques dans la vie des familles.  Le Nord-Kivu est donc une province en situation de crise.  Ainsi, éveiller la conscience du bien et du mal devient une tâche importante pour la pastorale familiale du diocèse de Goma car l’éducation morale est avant tout une affaire de famille : c’est en famille que l’on apprend les valeurs morales. En fait,  « la Famille, cellule de base de la société est aussi cellule de base de l’Eglise » écrit Jean-Paul II dans l’encyclique Familiaris consortio. Et Benoit XVI reprend : « la famille reste le lieu privilégié et irremplaçable où l’homme apprend à recevoir et à donner l‘amour, qui seul donne sens à la vie ». Voilà  pourquoi la pastorale familiale est la prunelle de l’œil de l’évêque de Goma, c’est la base de toutes les autres actions pastorales. Réhabiliter la famille c’est réhabiliter la société.  L’évêque  a une attention particulière à l’égard non seulement de la Famille mais de toutes les familles de Goma, dans le souci de participer à la construction de la « civilisation de l’Amour ».  Une équipe diocésaine a été mise en place pour l’organisation de la pastorale familiale du diocèse. Elle a une triple mission :

  1. Etre attentif aux directives de l’Eglise universelle par rapport à la Famille, au Mariage et à la Vie et développer cette vision dans l’Eglise locale de Goma.
  2. Organiser les mouvements et instances diocésains qui sont au service de la promotion de la Famille, du Mariage et de la Vie dans le diocèse de Goma. 
  3. Accompagner et soutenir les familles à la lumière de l’évangile, particulièrement aux moments de la naissance, de l’éducation des enfants, du mariage, du deuil et des épreuves de la vie: séparation, divorce, veuvage, précarité…

« Etre attentif, organiser, accompagner et soutenir » sont les mots clés de cette pastorale. Elle reste en lien avec les paroisses, les mouvements et associations du diocèse pour accompagner les familles dans toutes les  situations et les aider à répondre à leur vocation. Dans  le diocèse de Goma, la difficulté majeure que rencontre la pastorale familiale est le lieu, un centre à partir duquel les activités pastorales pourraient être organisées. D’où l’urgence de la construction d’un « Centre Familia » pour la Vie, le Mariage et la Famille dont la mission sera :

  • Etre un lieu d’orientation des personnes vers des services de conseil conjugal.
  • Etre un lieu des conseils et des thérapies pour la famille.
  • Être un lieu de formation pour l’éducation affective et sexuelle des enfants, des adolescents et des jeunes du diocèse de Goma.
  • Être un lieu d’accueil et d’accompagnement des membres des familles en fin de vie (les personnes âgées en difficulté).
  • Être un lieu d’écoute et de soutien pour les personnes séparées ou divorcées ou en difficulté.
  • Être un lieu d’accompagnement des personnes après une expérience d’avortement, de fausse couche ou d’infertilité.
  • Être un lieu diocésain qui aide les familles à comprendre la vision catholique de la différence sexuelle et du genre.
  • Être un lieu qui aide les familles à comprendre et à communiquer la théologie du corps.
  • Etre un Bureau Diocésain de Soutien pour la création des programmes paroissiaux de préparation au mariage.
  • Être un lieu d’accueil des Familles cherchant une solution pour l’éducation des enfants.
  • Être un lieu de référence pour une aide juridique concernant le mariage et la famille.
  • Être un lieu de dialogue et de rencontre entre divers personnes et organismes qui soutiennent le mariage, la vie et la famille.
  • Un lieu de la formation des jeunes à la vocation au mariage.
  • Etre un lieu de formation des formateurs.

Localement, le Diocèse de Goma dispose d’un terrain sur lequel pourrait être construit ce Centre.  Un cadre bien placé, loin du bruit et favorable au recueillement. Les familles du Diocèse sont aussi prêtes à soutenir le projet avec différents apports.  Toute association, organisation ou personne qui souhaite soutenir ce projet peut s’adresser directement au Centre Diocésain de Catéchèse, Pastorale et Liturgie (CDPCL) du diocèse de Goma.

Abbé MUYA GIRESSE LIEVIN

Communication

]]>
https://diocesedegoma.org/2025/10/15/la-pastorale-familiale-dans-le-diocese-de-goma-aujourdhui/feed/ 0
Le diocèse de Goma célèbre ses 65ans couplés aux 50ans d’épiscopat du Mgr Faustin Ngabu https://diocesedegoma.org/2024/11/17/le-diocese-de-goma-celebre-ses-65ans-couples-aux-50ans-depiscopat-du-mgr-faustin-ngabu/ https://diocesedegoma.org/2024/11/17/le-diocese-de-goma-celebre-ses-65ans-couples-aux-50ans-depiscopat-du-mgr-faustin-ngabu/#respond Sun, 17 Nov 2024 12:20:29 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=1246 L’église catholique du diocèse de Goma au Nord-Kivu a célébré ses 65ans d’âge ce dimanche 17 novembre 2024. C’était à travers une grande célébration eucharistique dite à cette occasion par l’évêque du lieu, Monseigneur Willy Ngumbi Ngengele. 

C’était aussi une occasion de célébrer les 50 ans d’épiscopat de l’évêque émérite dudit diocèse , monseigneur Faustin Ngabu. Étant l’un des rares messeigneurs africains à réaliser cet âge d’épiscopat, Mgr Ngabu a profité de cette messe pour rendre gloire à Dieu pour tous ses bienfaits.

13 évêques dont 4 venus du Rwanda, plusieurs autres venus des différents diocèses de la RDC, et plusieurs autres ecclésiastiques ainsi qu’une centaine des prêtres ont pris à cette célébration eucharistique qui a été dite au sanctuaire d’adoration, ancienne cathédrale située au quartier Virunga.

65 ans de mutations considérables

Le vicariat apostolique de Goma a été créé depuis le 30 juin 1959 et fut érigé en diocèse le 10 novembre 1959. Le 01 mars 1960, Monseigneur Joseph Busimba fût ordonné évêque à Rome par le Pape Jean 23 comme premier évêque du Diocèse de Goma et décède en 1974 après une maladie. Il sera par la suite succédé par Mgr Faustin Ngabu. Durant ces 65 ans, le diocèse de Goma a été secoué et affecté durement par les catastrophes naturelles dont les éruptions volcaniques, par l’insécurité et les guerres. Mais, malgré tout, l’Eglise famille de Dieu continue à s’accroître dans la foi en dépit de plusieurs vicissitudes. Une grande période d’évangélisation a été observée durant ces 65 ans jusqu’à l’avènement du Mgr Willy Ngumbi qui dirige des mains de maître le diocèse jusqu’à ces jours. Actuellement, le Diocèse de Goma compte 33 Paroisses et plusieurs prêtres qui évangélisent nuit et jour le peuple de Dieu.

50 ans de Mgr Ngabu, qu’en dire?

Ancien recteur du théologat Saint Pie X de Murhesa a été ordonné évêque pour le compte du Diocèse de Goma , le 29 octobre 1974 jusqu’au 18 mai 2010. Il a été succédé par Mgr Kaboyi Ruboneka jusqu’à ce qu’il démissionna en 2019. Mgr Willy Ngumbi a été nommé en 2019 et conduit jusqu’à nos jours le diocèse de Goma.

Avec sa devise «Wote wawe mmoja», «Que tous soient un» vMgr Faustin s’est démarqué comme un pasteur de l’unité pour avoir lutter contre les divisions qui ont marqué l’histoire du diocèse de Goma. Il a du faire face aux conflits régionaux liés aux tensions ethniques, mais Mgr Ngabu n’a prêché que l’Évangile de l’unité, de la paix, de l’amour du Christ et de la fraternité au delà de clivage ethnique et social.

Durant son épiscopat, plusieurs œuvres ont été initié, notamment la Fondation des plusieurs paroisses. Il est celui qui a fondé les paroisses de Binja, Notre Dame d’Afrique de Katoyi, Miséricorde divine de Sake, Bienheureuse Anuarite de Himbi ainsi que la création de plusieurs écoles et plusieurs autres œuvres médicales dont le centre de santé mentale de Kyeshero, l’hôpital général de Mweso, l’hôpital général de Nyamirima, l’hôpital général charité maternelle ainsi que plusieurs autres centres de santé. Ces deux jubilés est une occasion pour les fidèles chrétiens du Diocèse de Goma de rendre grâce à Dieu pour les merveilles qu’il a accompli. Un témoignage de l’élan missionnaire dans le diocèse de Goma et une contribution remarquable à la vie de la communauté.

Des hommages rendus

Prenant part à cette célébration, le gouverneur du Nord-Kivu, le général major a rendu des hommages à Monseigneur Faustin Ngabu et à l’église catholique du Diocèse de Goma. L’autorité provinciale a profité de l’occasion pour annoncer les travaux de pavage de la route menant vers la cathédrale jusqu’à la prison centrale de Goma Munzenze. Il a aussi remis une enveloppe de 5 vaches à l’évêque Émérite en guise d’encouragement. De son côté, Aimé Boji Sangara ministre congolais du budget et représentant personnel du chef de l’État à cette cérémonie a rassuré que le président de la République est conscient de la situation que traverse actuellement le Diocèse de Goma. Une occasion pour lui de présenter à l’évêque de Goma l’enveloppe du chef de l’État, constituée de 50 vaches et d’une jeep pimpante neuve.

https://radiogofm.net/

]]>
https://diocesedegoma.org/2024/11/17/le-diocese-de-goma-celebre-ses-65ans-couples-aux-50ans-depiscopat-du-mgr-faustin-ngabu/feed/ 0
« Le travail de nous tous est de trouver la Paix », dixit Luis Antonio, Cardinal Tagle https://diocesedegoma.org/2023/06/13/le-travail-de-nous-tous-est-de-trouver-la-paix-dixit-luis-antonio-cardinal-tagle/ https://diocesedegoma.org/2023/06/13/le-travail-de-nous-tous-est-de-trouver-la-paix-dixit-luis-antonio-cardinal-tagle/#respond Tue, 13 Jun 2023 19:45:12 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=780 C’est devant 13 136 ménages, soit une population de 68 307 personnes déplacées de guerre que le Cardinal Luis a lancé un message de Réconciliation, d’Espoir, de Compassion, de Pardon mais surtout de Paix durable à l’Est de la République démocratique du Congo ce 13 avril 2023, lors de sa visite de compassion au camp des déplacés du site de Lushagala à Goma dans la province du Nord- Kivu.

Sur place, c’est une foule immense  qui a répondu présent pour venir écouter le message du Cardinal et de sa suite : le Cardinal Fridolin Ambongo, le Nonce Apostolique, Ettore Balestrero, l’Archevêque de Bukavu, Mgr François- Xavier Maroy et de Mgr Willy Ngumbi Ngengele, Evêque du diocèse de Goma.

On pouvait facilement voir sur la centaine des milliers de visages sur place, vieux, enfants, personnes handicapées, femmes enceintes un ouf de soulagement et peut-être un espoir pour une paix durable à l’Est de la RDC.

« Nous voulons juste rentrer dans nos milieux d’origine », pouvez-t-on entendre dans la foule. « Aidez-nous à avoir la Paix cher Cardinal », a laissé entendre une femme. A l’autre de crier : « Allez dire au Pape qu’il nous ramène la Paix s’il vous plait  « baba » (père) Cardinal. Nos enfants meurent de faim ici au camp et on se sait plus à quel Saint se vouer».

En effet, c’est depuis mars 2022, que la RDC en général, et en particulier la province du Nord-Kivu, est affectée par des crises politiques, sécuritaires et humanitaires liées aux conflits armés entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23) soutenu par le Rwanda. Ceci a conduit à diverses poches de tension dans plusieurs localités, dont certaines ont abouti au contrôle de localités et de territoires, notamment Rutshuru et une partie de Masisi et Nyiragongo par le M23. Après une apparente accalmie à la fin de l’année 2022, la situation sécuritaire est restée volatile tout au long du début de l’année 2023, marquée par une intensification des opérations militaires entre les FARDC et les groupes armés du M23 qui se battent pour étendre leur contrôle sur d’autres territoires.

Cette situation provoque des déplacements dans les zones marquées par la présence des groupes armés vers des communautés relativement calmes où les populations déplacées s’installent à la fois dans des centres collectifs (écoles, église et dans les formations sanitaires) ainsi que dans les sites de concentration et dans les familles d’accueil.

Selon l’aperçu de la situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu (OCHA, 17 Avril 2023), les affrontements entre l’armée congolaise et le groupe armé du mouvement du 23 mars ont provoqué le déplacement de plus de 1,1 million des personnes depuis Mars 2022. Plus de 51 % des personnes déplacées internes (PDIs) sont des femmes, 49% sont des hommes et 58,5% sont des enfants de moins de 18 ans.  Ces personnes déplacées internes vivent dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru, Lubero, Masisi et dans la ville de Goma.

Bien que quelques timides mouvements de retour aient été rapportés, notamment dans le territoire de Rutshuru où près de 50 000 personnes déplacées sont retournées chez elles entre le 13 mars et le 1er avril 2023, la situation reste préoccupante.

« Le fait de vivre dans le camp de déplacés n’est pas synonyme de dire qu’ils ne veulent pas retourner dans leurs milieux respectifs. Ils le souhaitent car ils veulent reprendre leurs activités quotidiennes : cultiver leurs champs,  scolariser leurs  enfants, vendre du bétail etc. Mais hélas ! Ils ne le peuvent que si la sécurité revient », a déclaré pour sa part abbé Richard Muhindo, Directeur de la Caritas Goma avant de remercier le Pape François d’avoir pensé à soulager la souffrance de ces populations meurtries en appuyant financièrement un projet d’Approvisionnement en eau potable par water trucking sur le site de lushagala, exécuté par la Caritas Goma.

C’est alors que son Imminence Luis Antonio Cardinal Tagle d’un air souciant et d’une voix cassée presque en sanglot prendra la parole :

« Vous avez tous le droit d’habiter vos maisons, de faire scolariser vos enfants, de manger à votre faim, de boire, de vous vêtir car vous n’êtes pas des animaux mais des personnes faites à l’image de Dieu. Sachez que le Pape prie pour vous et ne vous abandonne pas. Il prie pour toutes les personnes qui sont dans la même situation que vous. C’est pourquoi je nous invite à travailler ensemble pour la Paix durable. Voilà pourquoi ceux qui ont le pouvoir de ramener cette paix doivent ensemble conjuguer les efforts dans le respect, l’amour, la vérité,  et la justice. Restez forts dans la foi, l’amour et l’espérance. Nous devons apprendre et réapprendre à vivre ensemble, à nous aimer et à nous tolérer ici dans le camp de Lushagala car, nous sommes tous victimes de la guerre. Et n’oublions pas d’initier les plus jeunes  à cultiver cet amour ».

C’est par la prière universelle du  Notre Père que le Cardinal  a clos la rencontre de compassion avec les victimes de guerre.

Lydie Waridi Kone

Cellule de communication

]]>
https://diocesedegoma.org/2023/06/13/le-travail-de-nous-tous-est-de-trouver-la-paix-dixit-luis-antonio-cardinal-tagle/feed/ 0
Une nouvelle paroisse voit le jour dans le Diocèse de Goma https://diocesedegoma.org/2023/05/09/une-nouvelle-paroisse-voit-le-jour-dans-le-diocese-de-goma/ https://diocesedegoma.org/2023/05/09/une-nouvelle-paroisse-voit-le-jour-dans-le-diocese-de-goma/#respond Tue, 09 May 2023 17:10:24 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=662 Dans l’objectif de rapprocher les fidèles chrétiens à leurs pasteurs, L’Evêque de Goma, Son excellence Mgr Willy Ngumbi, a érigé canoniquement à travers une célébration eucharistique, concélébrée par une cinquantaine des prêtres, une nouvelle paroisse et l’a confiée sous l’intercession du Bienheureux Isidore Bakanja, le dimanche 25 septembre 2022 dans l’esplanade de l’Institut Supérieur des techniques médicales (ISTM GOMA).

Du  latin parochia (grec paroikia), le mot paroisse signifie  littéralement l’ensemble des maisons voisines. Le mot paroisse contient donc une notion de voisinage, de proximité : autrement dit, pour qu’il y ait communauté chrétienne, un minimum de relations sociales entre les personnes est nécessaire. Il faut aussi que le curé à qui la charge de la paroisse est confiée, puisse identifier cette communauté. Dans la restructuration territoriale, il faut donc s’interroger sur les limites géographiques, lesquelles doivent demeurer raisonnables, telles que le pasteur et les fidèles qui contribuent à l’exercice de la charge ne se trouvent pas placés aux antipodes des réalités locales.

C’est dans ce cadre, et vue la nécessité qui s’était fait sentir depuis 2019, sur demande des prêtres de la paroisse Saint François Xavier de vouloir voir les chrétiens des villages Muja, Mukondo et une partie de Ndosho être proches de leurs pasteurs, ces chrétiens qui, depuis des années, éprouvent des difficultés de participer à la liturgie de la paroisse faute de la grande distance qu’ils parcourent, que la naissance de cette paroisse tant attendue vient d’être réelle et mise sous la direction des Pères Caracciolini ( les clercs Réguliers Mineurs C.R.M).

C’est ainsi que, entouré des milliers des chrétiens de cette contrée et venus d’autres paroisses de Goma, devant les différentes autorités politico-administratives et coutumières de la province du Nord-Kivu, possédant au nom de tout le Diocèse le pouvoir de créer des paroisses, l’ordinaire du lieu a procédé à la lecture du décret tiré du droit Canon, autorisant l’érection canonique de la nouvelle paroisse Bienheureux Isidore Bakanja ; et la paroisse fut créée.

Dans ses allocutions, le célébrant du jour a fait part à l’assemblée du pourquoi et volonté il confie cette nouvelle paroisse à l’intercession du Bienheureux Isidore Bakanja : « J’ai trouvé mieux que Bakanja soit l’intercesseur des chrétiens de cette paroisse car il a été proclamé par le pape Jean-Paul II comme patron des laïcs congolais, il est aussi le vrai Zaïrois, le vrai congolais. Il est mort pour la foi catholique, il est laïc comme vous, il est votre frère et va intercéder pour vous auprès du Père ».

« Oui c’est une nouvelle paroisse, c’est un bébé qui vient de naître, et n’a rien », par ces mots l’ordinaire du lieu a appelé tous les fidèles de Goma et toutes les personnes de bonne volonté de venir en aide à ce nouveau-né sous diverses formes et selon la capacité de tout et un chacun pour qu’il grandisse.

Signalons que c’est une nouvelle paroisse qui nécessite beaucoup de choses pour son fonctionnement, notamment, le presbytère, les bureaux des prêtres et agents pastoraux, les moyens de transport, des salles de réunion, de catéchèse, des objets liturgiques, Etc.

Au cours même de cette célébration, différents fidèles ont prêché par l’exemple en apportant à l’instant même différentes donations à ce bébé qui vient de naître, notamment des sacs de ciment, de tonnes de fer à béton et la monnaie ; un exemple vivant de soutien au développement de l’œuvre de Dieu.

Heureuse d’appartenir à une paroisse très proche de sa résidence, Riziki Nzabora, une fidèle de cette paroisse et habitant du village Mukondo exprime  son immense joie à travers une interview accordée à Construire Ensemble : « J’ai été très heureuse d’apprendre que Mgr l’Evêque, notre Pasteur va ériger une nouvelle paroisse à Goma et particulièrement dans ma contrée. Je suis soulagée, vu que je parcourais plusieurs kilomètres pour arriver à la paroisse Saint François, et j’étais déjà fatiguée. Je me contentais déjà des activités des communautés Ecclésiales Vivantes et des carrés et je ne pouvais plus aller à la messe, ni à la confession et je ne pouvais plus accéder à communion car j’étais trop loin de la paroisse. Gloire à Dieu qui vient d’exaucer nos prières et grâce à lui, aujourd’hui je redeviens un chrétien digne qui doit vivre les sacrements ».

Signalons que les chrétiens de cette paroisse à travers leur Conseil paroissial n’ont pas cessé de remercier l’Ordinaire du lieu pour son grand souci du développement du diocèse et d’avoir pensé à eux. Informons aussi que cette contrée représentait les 2/5 des fidèles chrétiens de la paroisse Saint François-Xavier/Ndosho, qui est maintenant la paroisse mère des paroisses Bienheureux Isidore Bakanja, Saint Pierre Claver et paroisse de l’Emmanuel dite Shaba.

C’est ainsi qu’une visite a été rendue effective au quartier Saint Joseph, qui désormais est devenu et servira comme Eglise paroissiale Bienheureux Isidore Bakanja, ceci afin de s’imprégner de l’état de lieu, de l’Eglise, de la parcelle, etc.

Angèle Buke

Communication

]]>
https://diocesedegoma.org/2023/05/09/une-nouvelle-paroisse-voit-le-jour-dans-le-diocese-de-goma/feed/ 0
Les confessions religieuses en quête de la paix au Nord-Kivu https://diocesedegoma.org/2023/05/09/les-confessions-religieuses-en-quete-de-la-paix-au-nord-kivu/ https://diocesedegoma.org/2023/05/09/les-confessions-religieuses-en-quete-de-la-paix-au-nord-kivu/#respond Tue, 09 May 2023 16:22:49 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=647 Les confessions religieuses se sont réunis dans une paillote de paix le mardi 21 juin 2022 au Centre Don Bosco Ngangi dans l’objectif de conscientiser tous les chrétiens et croyants à la cohabitation pacifique et de s’imprégner de l’évolution de la recherche de la paix en territoire de Nyiragongo, dans le cadre du projet Interconfessionnel pour la paix au Nord-Kivu, particulièrement dans la chefferie de Bukumu, financé par CAFOD.

C’est depuis le 19 février 2022 que les leaders de différentes confessions religieuses se sont réunis et ont ressorti une idée de lancer officiellement le projet interconfessionnel pour la paix au Nord-Kivu, qui est selon eux un projet qui vient soutenir leur engagement d’accompagner le processus de consolidation de la paix dans la province du Nord-Kivu.

Dans ce même cadre, ces leaders entourés de leurs chrétiens et croyants du territoire de Nyiragongo se sont joint à travers un culte d’action de grâce présidé par Mgr Willy Ngumbi, Évêque de Goma.

Dans son homélie, tiré de l’Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc 10, 25-37, le prélat Catholique de Goma a invité les fidèles chrétiens et croyants à être des artisans de la paix car même la Bible dit : « Heureux ceux qui ont un cœur bon, heureux les artisans de paix car le royaume des cieux est à eux» :

« Cela fait maintenant plusieurs années que notre province traverse des moments pénibles suite à des guerres comme celles des FDLR, CNDP, M23, etc. Et malheureusement jusqu’aujourd’hui nous traversons la même situation et nous en sommes fatigués. C’est pourquoi toutes les armes de guerre seront transformées en outils de jardin pour cultiver afin de combattre la famine. Nous devons éviter toute forme de guerre, de violence et de criminalité ; car, nous avons besoin de la paix, la cohabitation pacifique mais aussi l’unité doit être l’élément capital qui nous caractérise. Quand vous vous retrouvez ensemble Tutsi, Hutu, Nande, Hunde, Kumu, cultivez la paix entre vous car vous êtes tous des frères » a insisté Mgr Willy Ngumbi.

De son côté, le chef  projet n’a pas cessé de solliciter l’appui de ces responsables des confessions religieuses et de tout le monde pour que les actions menées aient encore de l’impact au sein des communautés, car selon lui l’Eglise a toujours changé ce monde : « L’appui et l’accompagnement des leaders des confessions sont les deux éléments très capitaux auxquels nous recourrons toujours pour la quête de la paix. Nous avons abouti à certains résultats grâce à la sensibilisation, la formation et le travail en équipe. Il y a eu des sensibilisations de masse au-delà même de nos sites pilotes à travers les radios Maria, Source de vie, Sauti ya Enjili, etc. Plus de 180 leaders religieux et communautaires ont été formés et ont formé à leur tour des groupes qui sont allés dans les villages et ont fait un travail incroyable ; et si le travail continu de cette façon nous pouvons atteindre notre objectif, celui  de consolidation de la paix au Nord-Kivu. Chaque fois après l’atelier les participants manifestaient leur satisfaction pour montrer qu’ils étaient ignorants car ils croyaient que la paix c’est d’abord quelqu’un d’autre alors que la paix commence par soi-même. Tous, nous devons être acteurs de la paix ».

Ainsi, différents témoignages et exemples ont été donnés par certains leaders des confessions religieuses et communautaires. Lesdits témoignages qui ont élucidé la manière dont le travail a été fait ainsi que l’impact du projet au sein des communautés.

C’est le cas du témoignage du Responsable de l’Eglise Anglicane du territoire de Nyiragongo qui dit avoir sensibilisé les leaders anglicans, vieux, papa, mamans, jeunes et enfants anglicans sur la paix. D’après ses analyses, ces sensibilisations ont ressorti une bonne image pour tous ceux-là qui ont suivi le message de paix ; certains vieillards de l’Eglise se sont même demandé pardon.

Il a ensuite signalé qu’il a constitué un comité appelé Paillote de paix dans lequel tous les conflits seront traités du niveau interne qu’externe de l’Eglise Anglicane. Il a fait savoir qu’à travers cette paillotte de paix plusieurs problèmes ont été résolus en l’occurrence le problème d’un couple qui s’était séparé mais qui est uni aujourd’hui grâce à cette paillotte, le problème entre l’Eglise Anglicane et la famille d’un gardien tué, employé à l’école anglicane, fut aussi résolu en toute quiétude.

Quant aux leaders communautaires de Nyiragongo, plusieurs conflits fonciers ont trouvé solution. Face au changement qui se vit au jour le jour, ces leaders ont émi le vœu de procéder à une deuxième phase du projet et ont profité pour cela  solliciter encore l’appui de CAFOD.

Présents à cette activité, les députés provinciaux Adèle Bazizane et Lebon Bahati, tous originaires de Nyiragongo, ont aussi conscientisé les populations présentes sur la cohabitation pacifique et leur ont fait savoir que la politique n’est pas la source des conflits. Ils ont ensuite loué l’idée mise en place par les responsables des Eglises, celle de sensibiliser les fidèles chrétiens et croyants à vivre ensemble sans discriminations ni de race, de culture, d’ethnie, etc.

Les deux politiciens ont promis ensuite d’accompagner les leaders communautaires dans leurs démarches prises à la recherche de la paix ; et face au souhait du peuple de Nyiragongo d’avoir un Mwami  (chef de chefferie) dans un bref délai.

Comme preuve de cette volonté de cohabiter, les populations présentes à cette activité ont participé à toutes les danses culturelles qui ont eu lieu sans pour autant choisir l’une ou l’autre tribu.

Signalons que la journée a été sanctionnée par un tournoi de match de football qui a opposé les villages Munigi et Turunga. Le coup d’envoi a été effectué par Mgr Willy Ngumbi, Evêque de Goma sous les applaudissements des spectateurs et d’autres autorités religieuses et politiques présentes au stade Don Bosco Ngangi. Ceci dans l’objectif de renforcer les liens de fraternité entre les communautés.

Angèle Buke

Communication

 

]]>
https://diocesedegoma.org/2023/05/09/les-confessions-religieuses-en-quete-de-la-paix-au-nord-kivu/feed/ 0
La guerre du M23 : des paroisses assiégées https://diocesedegoma.org/2023/05/09/la-guerre-du-m23-des-paroisses-assiegees/ https://diocesedegoma.org/2023/05/09/la-guerre-du-m23-des-paroisses-assiegees/#respond Tue, 09 May 2023 16:04:20 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=638 Les paroisses : Notre Dame de Lourdes Jomba, Saint Paul Karambi, Notre Dame du Rosaire Rugari, Saint aloys Rutshuru, Sainte Faustine Kiwanja, Notre Dame de l’Assomption Birambizo, Notre Dame de l’Espérance, Kanyaruchinya, Sainte Thérèse de l’enfant Jésus, Saint François Caracciolo à Binja,… vivent un moment tragique de leur histoire et dans leur pastorale actuellement où des fidèles sont forcés de se déplacer fuyant les atrocités causées par la guerre à l’Est de la RD Congo entre les rebelles du M23 et les FARDC (forces armées de la RDCongo et le Mouvement du 23 mars).

Depuis le mois d’avril 2022, le mouvement rebelle du M23 a relancé le cycle de guerre à l’Est de la République démocratique du Congo. La dernière s’est terminée il y a à peine quatre ans. Des morts et des déplacés s’enregistrent dans les zones de guerre.

En effet, la zone instable concernée par la guerre à l’Est du Congo est l’ancienne région du Kivu intégrée dans la région des Grands- Lacs, une terre aux enjeux économiques très importants. Elle dispose de grandes ressources minières notamment l’or, la cassitérite, le pétrole, etc. Cette région est aussi riche en gaz méthane présent naturellement dans le lac Kivu. Les richesses agricoles de cette terre fertile sont également très convoitées.

Les paroisses de Jomba, Rutshuru, Kiwanja, Karambi, Rugari, Kanyaruchinya, Birambizo, Binja,… subissent les conséquences désastreuses, pillages systématiques, profanations,… Ces structures du diocèse de Goma abandonnées à leur triste sort, ne font que revêtir une image ensanglantée, désemparée, cruelle et inquiète. Les prêtres, les religieux et religieuses au service de l’Eglise dans ces circonscriptions pastorales mènent une vie à cheval entre la vie et la mort. La mission prophétique qu’exerce ces consacrés est étouffé par les ‘’hors la loi’’.

Inquiétude sur la ville de Goma

Actuellement, le M23 envahit des régions environnantes de la ville touristique de Goma ; une présence proche de la capitale du Nord-Kivu qui inquiète ; ainsi que dans la chefferie de Bwito les rebelles s’y installent.

De nombreuses « forces négatives », comme les appelle Kinshasa, sévissent à l’Est de la RDC en plus du M23. Elles participent directement ou indirectement aux combats économiques et politiques en jeu en RDC. Difficile d’en faire une liste exhaustive. Il y a des groupes  qui ont des revendications et il existe autour une nébuleuse de bandits qui profitent et participent à l’instabilité en pillant et tuant.

A qui profite cette guerre ?

L’Est de la RDC est un territoire enclavé avec accessibilité difficile. Les routes sont quasi inexistantes, coupées par des zones de forêts denses.

Les acteurs politiques aussi trouvent leur intérêt. Détachés du pouvoir central, les chefs de guerre imposent les taxes, touchent des pourcentages sur les ressources de leur territoire. En cas d’arrêt de la guerre, ce genre de comportement ne serait plus possible.

Les ONG sont implantées depuis de très nombreuses années à Goma et plus largement à l’Est du pays. Leur présence est parfois remise en question par les populations locales. Selon elles, il n’est pas dans l’intérêt de la Monusco et les autres organisations que la guerre cesse. Un retour au calme signifierait la fin des missions.

Goma est devenue un nid d’organisations humanitaires et est peut-être le deuxième employeur de la ville après l’Etat. Néanmoins, leur action concrètement constatable sur le terrain semble limitée. Les déplacés de guerre du camp de Kanyaruchinya à la périphérie de Goma ne bénéficient que d’une distribution de biscuits et des vivres grâce à l’appui de la Caritas du diocèse de Goma et autres personnes animées par l’humanisme. D’autres structures humanitaires de la place emboitent le pas, mais le besoin est encore énorme pour soulager ces déplacés de guerre.

La population, première victime

Cette guerre a principalement des conséquences sur les civils. Les plus visibles sont évidemment les morts dont on ne possède aujourd’hui aucun bilan.

Les déplacements de populations ne sont pas sans conséquences. Les déplacés vivent dans des conditions très difficiles. Abbé Martin Iyamuremye, Curé de la paroisse Kanyaruchinya donne les détails : « A Kanyaruchinya, ils (les déplacés) n’ont pas accès à l’eau potable et les conditions sanitaires sont particulièrement inconfortables. On, enregistre au quotidien des morts suite aux conditions précaires qu’ils traversent. La concession de la paroisse héberge plus de 11240 ménages vulnérables. Pour vivre, ils ont déboisé 5,3 hectares en cherchant les bois de chauffage. Actuellement il n’y a ni plante, ni jardin, ni arbre, ni produits agricoles ; et pourtant nous vivions grâce à cela. Je lance un cri d’alarme à toute personne de bonne volonté qui nous viendrait en aide », a-t-il déclaré.

La guerre affecte aussi l’économie locale. Le prix des denrées alimentaires augmente fortement notamment du fait que Rusthuru, Masisi,  des régions agricoles, ne fournissent plus de céréales à cause des combats. Les prix augmentent du fait de la sur taxation de différents produits par les rebelles et les autorités de l’Etat de siège. Les habitants de l’Est sont aussi touchés par un chômage massif. Ces différents éléments exacerbent la pauvreté globale des populations.

Les forces de sécurité congolaises et le groupe armé M23 devraient minimiser l’impact sur la population civile de la reprise de leurs affrontements dans l’Est de la République Démocratique du Congo, a déclaré Human Rights Watch. Par le passé, les combats entre forces gouvernementales et rebelles ont entrainé des abus généralisés contre la population civile et des crises humanitaires prolongées.

Il sied de rappeler que les affrontements dans l’Est de la RD Congo sont régis par le droit international humanitaire, notamment par l’Article 3 des Conventions de Genève de 1949, qui interdit les exécutions sommaires, le viol, les actes de torture, le recrutement forcé et d’autres abus.

Augustin Kandi-Da

Communication

]]>
https://diocesedegoma.org/2023/05/09/la-guerre-du-m23-des-paroisses-assiegees/feed/ 0
Ils sont dans la misère, ils n’ont pas à manger ni de quoi se vêtir ! https://diocesedegoma.org/2023/05/09/ils-sont-dans-la-misere-ils-nont-pas-a-manger-ni-de-quoi-se-vetir/ https://diocesedegoma.org/2023/05/09/ils-sont-dans-la-misere-ils-nont-pas-a-manger-ni-de-quoi-se-vetir/#respond Tue, 09 May 2023 15:57:45 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=635 «  Le 25 décembre est la célébration du mystère de notre salut. Ce salut est venu dans le monde par Jésus-Christ ; Il est entré dans le monde par sa naissance à Bethléem. Ce jour est une grande solennité au début de l’année liturgique. Noël est aussi la célébration de la Paix puisque Jésus est né parmi nous comme Prince de la paix. Cette solennité d’Espérance est l’essence du Christ dans notre vie qui ouvre pour nous le salut. En pensant à ce message, je voudrais donner au peuple de Dieu, à toutes les personnes de bonne volonté cette parole du prophète Esaïe au neuvième chapitre premier verset que nous allons entendre surement dans les célébrations eucharistiques de Noël dans la messe de la nuit. Isaïe dit : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière », c’est tous les symboles de Noël.

Cela nous rejoint, nous population de Goma, communauté chrétienne de Goma, dans le concret de notre vie. Quand Isaïe l’a dit, il s’adressait à une population qui était en exil à Babylone en déplacement de guerre. Cette population vivait en scrutant le moindre signe d’espérance qui pouvait lui être donné, son retour dans la terre promise. Retour à Jérusalem où était érigé le temple de Dieu, le mont Sion…c’était le retour vers la cité pour reprendre la vie spirituelle et offrir des sacrifices, des cultes autour du temple de Jérusalem.

Je pense que nous sommes dans la même situation  aujourd’hui. Quand nous voyons autour de nous dans la périphérie de la ville de Goma, plus de 15 milles personnes sont déplacées de guerre. Ils sont dans des camps de fortune en cette saison pluvieuse ; ils sont dans la misère, la pauvreté, ils n’ont pas à manger ni de quoi se vêtir. Je pense vraiment à eux pendant cette période de Noël.

Quand est-ce que cette guerre pourra finir ? Quand est-ce que ces gens qui ont été déplacés de force pourront rentrer dans leurs villages ?, dans leurs champs ?, cultiver et avoir à manger à satiété ?…Autant des questions qui me préoccupent.  Ils trouveront leurs maisons détruites, peut être incendiées des portes défoncées… ils trouveront qu’on les a pillés, mais au moins ils retourneront chez eux, c’est ça notre espérance.  Même nous qui vivons ici à Goma, nous ne sommes pas dans la tranquillité.   Nous sommes toujours sous la menace, l’angoisse de se demander qu’est-ce qui peut arriver, si la guerre arrive en ville de Goma… Noël pour nous peut se résumer en cette espérance-là de voir la fin de la guerre des forces loyalistes et la rébellion du M23, voir le retour de nos frères et sœurs déplacés chez eux, pour trouver leurs maisons. Que les familles puissent se réunir puisqu’il y a celles qui sont séparées à cause de la guerre, qu’ils retrouvent la joie de vivre dans leur milieu parmi les leurs où ils ont toujours vécu.

Mais vous savez, si tout cela est arrivé, c’est peut- être certainement qu’il y a les ténèbres qui approuvent son point dans notre péché, dans notre cœur. S’il y a la guerre aujourd’hui, c’est puisqu’il y a des hommes et des femmes qui ont un cœur dur, qui sont égoïstes, qui cherchent à tout prix le pouvoir, à s’enrichir sur le dos des pauvres, à les exploiter…ils utilisent la violence pour avoir le pouvoir, ils bafouent la justice sociale ; ils se sont donnés à la corruption en pensant qu’avec l’argent on peut tout acheter.

Nous devons commencer par demander pardon au Seigneur pour nos péchés car tout ce que nous vivons part de notre cœur. C’est du cœur de l’homme que sortent les mauvaises choses, Jésus l’a dit dans les évangiles. Pendant ce temps de Noël,  nous devons d’abord demander à Dieu la Grâce de la conversion puisque nous sommes marqués par le péché qui nous rend comme complices de cette guerre que nous connaissons. Commençons par demander la conversion du cœur afin que nous puissions vivre les valeurs de l’évangile, de la fraternité, de la vérité, de la communion fraternelle, les valeurs de l’unité de tous les congolais mais aussi de toute l’Église.

Cette communion fraternelle à laquelle nous invite toujours le Pape François : que nous soyons sensibles à la justice puisqu’à la source de cette guerre, il y a sûrement des questions justice qui doivent nous marquer autour de partage de terre, des carrées miniers qui sont des richesses mais qui sont exploités par une petite portion de la population au détriment de la grande majorité de la population. Nous avons à demander au Seigneur la conversion. Que nous puissions désormais apprendre à vivre les valeurs évangéliques, chrétiennes, pendant ce temps de Noël, apprendre à laisser les antivaleurs de la violence, du mensonge, de l’exploitation des pauvres, de la haine, de l’hypocrisie ; je crois qu’il est temps pour nous d’apprendre à les laisser de côté si vraiment nous voulons que la paix revienne dans notre milieu, notre région.

Ensuite dans ce message, je voudrais m’adresser à mes frères et sœurs dans la foi chrétienne et à toutes les personnes de bonne volonté. Je pense à un proverbe Haussa du Niger qui dit : « Si tu perds le chemin, reviens au point de départ », je pense pour nous chrétiens aujourd’hui ; nous marchons dans l’obscurité, nous avons quelque peu perdu le repère, on ne voit pas très bien l’avenir. Alors, il est important de revenir au point de départ dans notre foi chrétienne, à l’histoire de notre Eglise, à la première communauté chrétienne. J’ai pensé en ce jour-ci à la vie de cette première communauté qui peut nous inspirer aujourd’hui.

Il y avait trois piliers autour desquels était construite cette première Eglise. L’auteur Saint Luc du livre des Actes nous dit au chapitre 2, 42 ; que la communauté chrétienne était assidue à entendre l’enseignement des apôtres. Elle se tournait vers la communion fraternelle et se montrait fidèle. Ils étaient aussi assidus à la fraction du pain (la célébration de l’eucharistie) ; et quand je vois la vie de notre communauté, chrétienne, je pense à cela et je me dis qu’on vit la fraction du pain à travers l’eucharistie.

Par l’enseignement des apôtres, nos prêtres et évêques prêchent l’évangile mais, je crois que nous ne mettons pas toujours en pratique ce que nous enseigne l’Eglise.

Pendant ce temps où nous allons accueillir Jésus, il est important que nous apprenions à vivre la parole que nous enseigne l’Eglise et surtout, dans le troisième pilier de la fidélité à la communion fraternelle. On est en besoin dans la situation où nous sommes, la population vit dans l’angoisse, dans la souffrance d’être déplacé ; on a besoin de la communion fraternelle, de l’amour entre nous comme nos premières communautés chrétiennes.

Mes frères et mes sœurs, je sais que nous vivons cette communion fraternelle dans le partage. Mais je crains deux choses :

  1. Notre partage se réduit souvent à une communion avec les membres de nos familles, nos amis, nos clans, tribus… et nous oublions les pauvres, les orphelins, les veuves, les déplacés de guerre.
  2. Cette communion se limite seulement au partage des biens matériels. Une fois qu’on a donné une couverture et à manger, on se limite là. Or, notre communion doit être vécue par le partage de nos valeurs profondes de l’évangile, de la foi, de l’espérance, de l’amour.

Aux parents,  je demande de parler de l’évangile à leurs enfants, de la naissance de Jésus… leur donner toute une catéchèse de Jésus, leur partager la foi, l’espérance, l’amour, la parole de Dieu ; pas seulement distribuer les biens matériels (cadeaux) qui nous habite.

Que notre partage nous ouvre aussi à tout le monde ; pas seulement ceux qui sont proches de nous par la tribu, la langue, les affinités, la famille…mais toute personne qui est dans le besoin peu importe ses origines, que nous puissions partager avec lui. En ce temps de Noël, ouvrons largement nos cœurs à tous ceux qui souffrent, qui attendent de nous un signe d’espérance et que chacun fasse l’effort pendant cette période festive d’être celui qui donne l’espérance à l’autre. Que nous puissions partager avec tous nos frères et sœurs toutes nos valeurs spirituelles. Que nous donnions une parole qui redonne la vie mais pas celle qui la fait perdre son sens.

Pendant ce temps de Noël, apprenons mes frères et sœurs à être sur l’espérance par nos actes, auprès de nos frères et sœurs qui souffrent : les plus pauvres, les déshérités, les méprisés surtout… voilà le message que je voudrais donner.

C’est ainsi que je voudrais souhaiter à toutes nos communautés chrétiennes, partout où elles se trouvent une joyeuse fête de Noël et une bonne année 2023 qui soit une année de paix, prospérité, de communion et d’amour entre nous ».

Propos recueillis par Lydie Waridi Kone

Communication

]]>
https://diocesedegoma.org/2023/05/09/ils-sont-dans-la-misere-ils-nont-pas-a-manger-ni-de-quoi-se-vetir/feed/ 0