Mgr Willy Ngumbi – DIOCESE DE GOMA https://diocesedegoma.org SITE WEB DU DIOCESE DE GOMA Wed, 22 Oct 2025 20:29:41 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://diocesedegoma.org/wp-content/uploads/2024/09/cropped-LOGO-DIOCESE-DE-GOMA-03-32x32.jpg Mgr Willy Ngumbi – DIOCESE DE GOMA https://diocesedegoma.org 32 32 Kitshanga : la montagne de la rencontre des peuples https://diocesedegoma.org/2025/10/22/kitshanga-la-montagne-de-la-rencontre-des-peuples/ https://diocesedegoma.org/2025/10/22/kitshanga-la-montagne-de-la-rencontre-des-peuples/#respond Wed, 22 Oct 2025 20:29:41 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=1344 Le diocèse de Goma a vécu un moment historique le 19 octobre 2025, avec la double cérémonie du jubilé d’argent de la paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga, dans le territoire de Masisi, et la pose de la première pierre pour la construction du presbytère. Cette célébration, présidée par Mgr Willy Ngumbi, Evêque du diocèse de Goma, a été marquée par une forte présence des fidèles chrétiens et des autorités locales.

Mgr Willy Ngumbi

La paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga, dans le Masisi, province du Nord-Kivu, jadis un des secteurs de la paroisse de Mweso, avait été érigée par son Mgr Faustin Ngabu, encore évêque du diocèse de Goma, à la demande des chrétiens de ce secteur. Le chef du village Bashali Sylvestre donna 9 hectares pour la construction de cette nouvelle paroisse avec la pose de la première pierre, le 14 octobre 2000.

25 ans après son érection, la bâtisse est encore debout malgré les orages de la guerre qui ont frappé les murs et fenêtres de ladite maison de Dieu, car l’espoir continue de se faire sentir dans la population de Kitshanga, qui tient à ce que la paroisse revête sa belle robe d’antan.

Loin d’être un havre de paix, la cité de Kitshnaga, où se situe la paroisse Saint-Barthélemy est caractérisée par plusieurs défis, entre autres les guerres répétitives, le tribalisme, les tueries des paisibles populations ainsi que le kidnapping (tuerie) des prêtres, caractérisant la désacralisation même de l’Église et des oints de Dieu. L’assassinat de l’abbé Étienne Nsengiyuva, alors curé de la paroisse Saint-Barthélemy de Kitchanga le 8 avril 2018 en dit long.

Devoir de mémoire, le prêtre venait de célébrer la messe de la Miséricorde lors de laquelle il a conféré le baptême à quelques nouveaux fidèles. C’est au moment où il tenait une réunion avec les fidèles que des assaillants sont entrés et l’ont abattu à bout portant avant de porter sur son corps gisant au sol des coups de machette.

Le mercredi 25 février 2015, toujours dans le territoire de Masisi, le diocèse de Goma avait perdu un autre consacré en la personne de l’abbé Jean Paul Kakule Yalembera. À peine nommé Econome de la paroisse Saint Matthias Mulumba de Mweso, il a été tué par des hommes armés. Les auteurs de ce crime n’ont jamais été retrouvés. En date du 1ᵉʳ avril 2018, l’abbé Célestin Ngango, alors curé de la paroisse Saint-Paul de Karambi, a été kidnappé et relaxé le jeudi 5 avril.

Des souvenirs d’événements historiques tragiques qui rappellent que l’Église catholique en République démocratique du Congo continue à payer un lourd tribut de l’insécurité qui règne, malheureusement, dans le pays.

Au cours de son homélie, Mgr Willy Ngumbi, Evêque de Goma, a demandé aux fidèles de faire du diocèse de Goma et, de surcroit, Kitshanga, une montagne où se rencontrent les peuples. La montagne où les peuples privilégient le dialogue, la cohabitation pacifique et la cohésion sociale. Se souvenant de l’histoire du peuple d’Israël qui avait été infidèle malgré tout ce que le Seigneur avait fait pour eux, il leur demanda, après qu’ils soient déjà dans la terre promise, de célébrer leur jubilé, de se souvenir de leur passé, de leur vie de débauche, d’incrédulité, d’abandon et de rendre grâce à Dieu de là où il les a fait sortir. Également, de se confesser et de se réconcilier car ils avaient péché contre Dieu et contre son prochain.

Poursuivant, Mgr Ngumbi a insisté sur l’importance de l’unité, de la réconciliation et de la charité dans la nouvelle année jubilaire que la paroisse entame. « Kitshanga, étant un croisement des routes venant de Butembo, Pinga, Mweso, Walikale, Birambizo, Bambo… vous devez avoir un cœur de savoir accueillir des visiteurs venant de partout. Beaucoup de tribus sont ici et le tribalisme ne devrait pas vous caractériser. Vous devez vous efforcer de vivre en harmonie les uns avec les autres, en mettant de côté vos différences et vos intérêts personnels », a-t-il souligné.

La paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga, a connu une croissance significative malgré les moments forts qu’elle a traversés et a joué un rôle important dans la vie spirituelle. La célébration du jubilé d’argent a été l’occasion pour les fidèles de rendre grâce pour les bénédictions reçues et de renouveler leur engagement à suivre le Christ. Aussi, à laisser derrière les violences qui les ont caractérisés et à être un modèle pacifique afin de ne plus avoir à reprendre la vie passée, de toujours prendre fuite, de chercher un refuge suite au vécu quotidien. C’est ainsi que Mgr Willy Ngumbi, en chutant, a fait allusion à Martin Luther King, un Nobel de la paix, qui a changé l’histoire des États-Unis par rapport à la non-violence active et disait à ses frères : « Si nous ne vivons pas ensemble comme des frères, nous mourrons ensemble comme des idiots », disait-il.

C’est par ce mot que Mgr Willy Ngumbi a demandé aux chrétiens de Kitshanga de recommencer une nouvelle histoire tout en oubliant le passé qui était sombre et de vivre dans l’unité, la réconciliation et la charité avec le vivre ensemble comme fondement.

La pose de la première pierre pour la construction du presbytère a été suivie d’une prière spéciale, demandant la bénédiction de Dieu pour ce projet et pour la paroisse. Les travaux de construction devraient démarrer prochainement, avec l’appui de la communauté locale et de certaines personnes de bonne foi en dehors de la paroisse. Un bijoux d’une superficie de 217.5m² avec au rez-de-chaussée: Oratoire + toilette – douche, 4chambres à coucher +4 toilettes – douches, Cuisine, Dépôt, Salon, Réfectoire, Cage d’escalier,Terrasse jour, Terrasse service. A l’étage: 7chambres à coucher +7 toilettes – douches, Salon,Réfectoire, Cage d’escalier, Terrasse jour, Terrasse service,  a expliqué l’Ingénieur Jospin Bagalwa.

Cette double cérémonie restera gravée dans les mémoires comme un moment fort de joie, de prière et d’engagement pour la paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga.

Waridi Kone Lydie

Communication

 

 

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Cérémonie de collations des grades académiques à L’UCS Goma https://diocesedegoma.org/2025/10/15/ceremonie-de-collations-des-grades-academiques-a-lucs-goma/ https://diocesedegoma.org/2025/10/15/ceremonie-de-collations-des-grades-academiques-a-lucs-goma/#respond Wed, 15 Oct 2025 13:04:57 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=1321 Sous le haut patronage de Mgr Willy NGUMBI NGENGELE, le Grand Chancelier de l’université catholique La Sapientia de Goma, une double cérémonie a eu lieu. la clôture de l’année académique 2024 – 2025 et la collation des grades académiques qui a été effectuée à 113 étudiants ayant fini leur cycle universitaire. Pour certains, c’est la licence et pour d’autres le master.

C’est le vendredi 5 septembre 2025, à 9 h, que Mgr Willy Ngumbi, dans sa monition d’ouverture, manifeste sa joie et invite les étudiants, les parents, le corps professoral et tous les hôtes à rendre grâce à Dieu pour tous les bienfaits tant visibles qu’invisibles, pour cette année académique qui a connu beaucoup de crises sur le plan sociopolitique, économique et sécuritaire. Une année manifestée par la tension de tout genre, le traumatisme dû à la guerre entre les Forces armées de la RDC et le mouvement de l’AFC/M23.

Dans son homélie, il ne cesse de montrer aux jeunes de n’est pas être des hypocrites comme les pharisiens et les scribes qui jugent les autres parce qu’ils ne font pas comme eux. Il insinue en disant que « le Christ a apporté la nouveauté de l’évangile. Son nouveau style est surtout l’amour du prochain quand il dit: « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé« . C’est pourquoi, il invite les participants à ne s’arrêter que sur cette nouveauté de l’évangile et de cette nouveauté, il fait la référence à Mère Teresa de Calcutta dont sa mémoire est célébrée le 5 septembre de chaque année. Elle est une religieuse qui a vécu un amour à l’exemple du Christ. « Elle a passé sa vie à soigner les malades, les lépreux,… Elle a été au service des pauvres, elle a vécu avec les pauvres et elle a vécu la pauvreté » a dit Mgr l’Evêque.

En parlant de la pauvreté de Mère Teresa de Calcutta, Mgr l’Evêque fait une comparaison qui a frappé le monde il y a deux décennies entre Mère Teresa de Calcutta et Mobutu. Il dit :  » les deux personnalités sont mortes le même jour et enterré le même jour. Mobutu est mort  et enterré à Rabat et Mère Teresa de Calcutta à Calcutta.  Pour Mobutu, autour de sa dépouille, il y avait quelques personnes de sa famille et ses amis mais l’enterrement de Mère Teresa de Calcutta a attiré beaucoup de monde« . D’où la question est de connaître pourquoi cette comparaison entre les deux personnes. « Mobutu avait du pouvoir mais il a été enterré comme un pauvre et Mère Teresa de Calcutta qui a passé sa vie dans la pauvreté, elle a été enterrée comme une reine« .

Également, Mgr Willy NGUMBI, évêque de Goma et grand chancelier de cette université, a passé un message important aux lauréats : « Si vous avez passé votre année à réussir par la tricherie, par la corruption, sachez que le Congo ne pourra pas compter sur vous. Ce n’est pas vous qui allez apporter le changement pour ce pays. Ceux qui réussissent de manière responsable par leur propre effort, par leur propre intelligence, ceux-là pourront transformer le Congo pour qu’il soit meilleur. » Un mot très capital et important afin que ces derniers se rappellent toujours des valeurs et éthiques reçues à cette université.

Le secrétariat général administratif  a manifesté sa joie et sa gratitude à l’occasion de ces doubles cérémonies et a remercié la participation de tout le monde d’avoir accepté d’y faire part. « La présence des uns des autres ici, témoigne  de l’engagement de chacun envers l’éducation, cette noble cause, mieux, cet instrument le plus puissant que nous avons pour changer le monde, pour changer notre pays et notre province afin  que les générations à venir soient fiers de l’œuvre que nous aurons accomplies » a dit l’Abbé Gabriel HANGI au nom du SGA.

AHADI HESHIMA Promesse le Porte-Parole des étudiants de l’UCS, manifeste sa joie aux noms des étudiants et remercie chacun par son nom: « nous sommes content de voir comment nous venons de clôturer notre année académique en beauté. Il n’y a pas des mots pour exprimer ce sentiment de gratitude. Grand merci à Dieu d’avoir disposé ainsi notre célébration car tout s’est passé comme prévu. Grand merci à nos invités d’avoir aussi participer à notre grande et heureuse cérémonie de clôture de fin d’année et à tous les personnels de l’UCS ainsi qu’aux étudiants de notre chère université« .

 Pour clore, Mgr Henri CHIZA, recteur de l’UCS, a remercié de son côté la participation active, surtout des parents, qui ont fait confiance à l’université et ont accepté de lui envoyer des enfants afin qu’ils bénéficient d’une formation de qualité, bien que l’année ait eu sa couleur, mais ensemble ils ont réussi à la clôturer. Ainsi, il passe un message aux lauréats et leur dit : « Chers lauréats, cette journée marque non seulement la fin de votre parcours universitaire, mais aussi le début d’un nouveau chapitre à écrire. Vous êtes désormais dotés d’outils intellectuels et de compétences qui vous permettront d’affronter les réalités d’un monde complexe et en constante évolution. Vous êtes donc invités à mettre en pratique ce que vous avez appris, à innover et à contribuer à la transformation de la société. Dans ce nouveau voyage, votre université ne manquera pas de vous accompagner. Restez unis à nous et faites-vous membres des ALUMNI, les anciens de l’UCG-Goma. » Aussi, il invite les parents à envoyer les enfants qui ont fini le secondaire à obtenir une bonne formation pour leur éducation car l’UCS construit les génies de transformation.

Signalons que l’université catholique La Sapientia de Goma forme des génies de transformation et c’est une vision qui dure depuis sa création vers 2014. D’où, en cette date du 5 septembre 2025, elle a célébré sa 12ᵉ cérémonie de collation des grades académiques depuis son existence.

Francisco Akilimali

Communication

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30 ans de guerre : Les femmes s’engagent à trouver la Paix au diocèse de Goma https://diocesedegoma.org/2024/04/24/30-ans-de-guerre-les-femmes-sengagent-a-trouver-la-paix-au-diocese-de-goma/ https://diocesedegoma.org/2024/04/24/30-ans-de-guerre-les-femmes-sengagent-a-trouver-la-paix-au-diocese-de-goma/#respond Wed, 24 Apr 2024 08:59:11 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=869

De quelle manière je contribue à ramener  et à donner la Paix autour de moi ?

C’est la question qu’a lancé Mgr Willy Ngumbi, Evêque de Goma aux femmes lors de cette première Edition de JDF, qui a réuni plus de 5 mille femmes, pour trouver la paix face aux maux :  Haine, tribalisme, discrimination, jalousie, l’envie, qui rongent les filles et fils de Goma et qui freinent « la vraie Paix » :

Pour trouver une réponse, Mgr Willy parle d’une lutte que chacun de nous est appelé à faire : « La lutte commence par la recherche d’une paix intérieure, la paix avec soi-même. Etre en paix avec soi signifie accepter et guérir de ses blessures du passé, comprendre de quelles manières elles nous ont conduit à endosser le rôle que nous avons encore aujourd’hui et essayer de retrouver qui vous êtes vraiment, votre moi profond, non pas celui qui est blessé ».

En ce 17 mars 2024 à la paroisse Notre Dame du Mont Carmel, l’évêque de Goma a appelé les femmes à prêcher par l’exemple en se référant à six femmes de la bible. D’abord d’Eve ; qui malgré sa naïveté, son rôle principal était celui de l’éducation des enfants. En tant que détentrice de l’éducation, la femme du diocèse de Goma doit prendre ce rôle (d’éducatrice) au sérieux et garantir ainsi un avenir meilleur à sa progéniture. Sarah (femme d’Abraham), elle était souriante, optimiste en Dieu ; elle a su donner de la joie dans sa famille. La femme du diocèse de Goma doit savoir aimer les enfants de la même manière et sans aucune distinction, préférence ou penchant. Ensuite Ruth, l’étrangère qui a fait preuve d’amour envers tous dans sa nouvelle famille et Anne, caractérisée par une vie de prière intense qui doit définir les femmes du diocèse de Goma. Et enfin, MarieMadeleine, qui est l’exemple par excellence de la conversion du cœur malgré son état de pécheur et Marie, la mère de Jésus pour sa qualité d’obéissance à Dieu. Si la femme du Nord-Kivu obéit à la parole de Dieu, il n’y aura pas de tribalisme, des guerres moins encore les tueries… a chuté Mgr Willy pour clôturer sa conférence.

Un jeu des questions- réponses a ensuite suivi et où les femmes, une par une, a pris le micro pour poser sa question avant de promettre qu’elles vivront désormais selon l’exemple de ces six femmes qui ont contribué au salut et au développement de leurs peuples. Ces femmes ont également exprimé leur inquiétude face à l’alcoolisme exagérée de la jeunesse locale, et se sont engagées à user de leur pouvoir parental et social pour décourager cette pratique qui distrait plusieurs jeunes.

Ce qui aura sans doute marqué également l’esprit en ce 17 mars c’est aussi l’intervention inter religieux des femmes Kimbanguistes, musulmanes et protestantes qui après avoir suivi la catéchèse de l’évêque de Goma ont exprimé leur désir ardent de voir la paix revenir dans la région du Kivu.

«Dieu est la Paix par excellence. Et si nous disons que nous prions ce Dieu alors que l’on soit Catholiques, Musulmans, Kimbanguistes, Protestants, ou membre de l’Eglise de Réveil,  alors nous devons tous œuvrer pour la paix et la cohabitation pacifique entre les peuples », a lancé au micro la maman Kimbanguiste devant une foule qui a répondue par des applaudissements.

Autre fait marquant, c’est la présentation d’un tableau conçu par une des femmes du mouvement Marial  peint à l’ancre bleu représentant l’image d’une femme assise et tachée de sang au milieu de la carte géographique de la RDC. Dans ses mains, on peut voir qu’elle tient une aiguille et essaie tant bien que mal à « recoller » « confectionner » les morceaux déchirés du pays par plus d’une décennie des guerres.

« Les principales victimes de toutes ces atrocités sont les femmes. Nous ne pouvons pas voir notre pays continuer à être déchiré par la violence et les crimes de tout genre sans rien faire. Il est temps que ‘’les femmes’’, réunissent (en confectionnant) toutes les parties du pays que certaines personnes malintentionnées ont déchiré à cause de leur désir égoïste. Nous disons Non, aux groupes rebelles qui pillent et nous violent. Non à ceux qui enrôlent de force nos enfants dans les milices. Non, à ceux qui alimentent le clivage ethnique et nous tuent à cause notre morphologie… Les femmes sont désormais debout et ne vont pas accepter que ce pays soit divisé, 30 ans de barbarie, c’est assez !» a déclaré une des représentantes de femmes en remettant ledit tableau à Mgr Willy Ngumbi.

Le rendez-vous du 17 mars 2024  était donc solennel et les fidèles-femmes sur leur « 31 », ont répondu présent à l’appel de leur Evêque, en  qui,  ont elle dit  « placer leur confiance pour user de son influence et transmettre leurs doléances aux autorités du pays ».

L’initiative de réunir les femmes et filles des différentes confessions religieuses autour des questions fondamentales de la société, a été louée par plus d’un observateur au regard de leur effectif au sein de la communauté et de l’influence que leurs actions peuvent avoir dans ce processus de recherche de la paix.

Au mois de mars de l’an prochain, sauf en cas d’imprévu, la deuxième édition de cette journée pourrait être organisée au diocèse de Goma.

Lydie Waridi Kone

Communication

 

 

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« Le travail de nous tous est de trouver la Paix », dixit Luis Antonio, Cardinal Tagle https://diocesedegoma.org/2023/06/13/le-travail-de-nous-tous-est-de-trouver-la-paix-dixit-luis-antonio-cardinal-tagle/ https://diocesedegoma.org/2023/06/13/le-travail-de-nous-tous-est-de-trouver-la-paix-dixit-luis-antonio-cardinal-tagle/#respond Tue, 13 Jun 2023 19:45:12 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=780 C’est devant 13 136 ménages, soit une population de 68 307 personnes déplacées de guerre que le Cardinal Luis a lancé un message de Réconciliation, d’Espoir, de Compassion, de Pardon mais surtout de Paix durable à l’Est de la République démocratique du Congo ce 13 avril 2023, lors de sa visite de compassion au camp des déplacés du site de Lushagala à Goma dans la province du Nord- Kivu.

Sur place, c’est une foule immense  qui a répondu présent pour venir écouter le message du Cardinal et de sa suite : le Cardinal Fridolin Ambongo, le Nonce Apostolique, Ettore Balestrero, l’Archevêque de Bukavu, Mgr François- Xavier Maroy et de Mgr Willy Ngumbi Ngengele, Evêque du diocèse de Goma.

On pouvait facilement voir sur la centaine des milliers de visages sur place, vieux, enfants, personnes handicapées, femmes enceintes un ouf de soulagement et peut-être un espoir pour une paix durable à l’Est de la RDC.

« Nous voulons juste rentrer dans nos milieux d’origine », pouvez-t-on entendre dans la foule. « Aidez-nous à avoir la Paix cher Cardinal », a laissé entendre une femme. A l’autre de crier : « Allez dire au Pape qu’il nous ramène la Paix s’il vous plait  « baba » (père) Cardinal. Nos enfants meurent de faim ici au camp et on se sait plus à quel Saint se vouer».

En effet, c’est depuis mars 2022, que la RDC en général, et en particulier la province du Nord-Kivu, est affectée par des crises politiques, sécuritaires et humanitaires liées aux conflits armés entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23) soutenu par le Rwanda. Ceci a conduit à diverses poches de tension dans plusieurs localités, dont certaines ont abouti au contrôle de localités et de territoires, notamment Rutshuru et une partie de Masisi et Nyiragongo par le M23. Après une apparente accalmie à la fin de l’année 2022, la situation sécuritaire est restée volatile tout au long du début de l’année 2023, marquée par une intensification des opérations militaires entre les FARDC et les groupes armés du M23 qui se battent pour étendre leur contrôle sur d’autres territoires.

Cette situation provoque des déplacements dans les zones marquées par la présence des groupes armés vers des communautés relativement calmes où les populations déplacées s’installent à la fois dans des centres collectifs (écoles, église et dans les formations sanitaires) ainsi que dans les sites de concentration et dans les familles d’accueil.

Selon l’aperçu de la situation humanitaire dans la province du Nord-Kivu (OCHA, 17 Avril 2023), les affrontements entre l’armée congolaise et le groupe armé du mouvement du 23 mars ont provoqué le déplacement de plus de 1,1 million des personnes depuis Mars 2022. Plus de 51 % des personnes déplacées internes (PDIs) sont des femmes, 49% sont des hommes et 58,5% sont des enfants de moins de 18 ans.  Ces personnes déplacées internes vivent dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru, Lubero, Masisi et dans la ville de Goma.

Bien que quelques timides mouvements de retour aient été rapportés, notamment dans le territoire de Rutshuru où près de 50 000 personnes déplacées sont retournées chez elles entre le 13 mars et le 1er avril 2023, la situation reste préoccupante.

« Le fait de vivre dans le camp de déplacés n’est pas synonyme de dire qu’ils ne veulent pas retourner dans leurs milieux respectifs. Ils le souhaitent car ils veulent reprendre leurs activités quotidiennes : cultiver leurs champs,  scolariser leurs  enfants, vendre du bétail etc. Mais hélas ! Ils ne le peuvent que si la sécurité revient », a déclaré pour sa part abbé Richard Muhindo, Directeur de la Caritas Goma avant de remercier le Pape François d’avoir pensé à soulager la souffrance de ces populations meurtries en appuyant financièrement un projet d’Approvisionnement en eau potable par water trucking sur le site de lushagala, exécuté par la Caritas Goma.

C’est alors que son Imminence Luis Antonio Cardinal Tagle d’un air souciant et d’une voix cassée presque en sanglot prendra la parole :

« Vous avez tous le droit d’habiter vos maisons, de faire scolariser vos enfants, de manger à votre faim, de boire, de vous vêtir car vous n’êtes pas des animaux mais des personnes faites à l’image de Dieu. Sachez que le Pape prie pour vous et ne vous abandonne pas. Il prie pour toutes les personnes qui sont dans la même situation que vous. C’est pourquoi je nous invite à travailler ensemble pour la Paix durable. Voilà pourquoi ceux qui ont le pouvoir de ramener cette paix doivent ensemble conjuguer les efforts dans le respect, l’amour, la vérité,  et la justice. Restez forts dans la foi, l’amour et l’espérance. Nous devons apprendre et réapprendre à vivre ensemble, à nous aimer et à nous tolérer ici dans le camp de Lushagala car, nous sommes tous victimes de la guerre. Et n’oublions pas d’initier les plus jeunes  à cultiver cet amour ».

C’est par la prière universelle du  Notre Père que le Cardinal  a clos la rencontre de compassion avec les victimes de guerre.

Lydie Waridi Kone

Cellule de communication

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Érection d’une nouvelle province: signe de maturité des ursulines de la RDC https://diocesedegoma.org/2023/05/09/erection-dune-nouvelle-province-signe-de-maturite-des-ursulines-de-la-rdc/ https://diocesedegoma.org/2023/05/09/erection-dune-nouvelle-province-signe-de-maturite-des-ursulines-de-la-rdc/#respond Tue, 09 May 2023 17:29:24 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=666 Les Sœurs Ursulines de Tildonk se sont réunies le mardi 22 novembre 2022 autour de Mgr Willy Ngumbi, Evêque de Goma dans une messe, en vue de rendre grâce à Dieu pour l’érection d’une nouvelle province Ursuline en République Démocratique du Congo, confiée sous la responsabilité de la Sœur Marie-Louise Zawadi Shamabale.

Fondée en 1818 en Belgique par l’Abbé Corneille Martin Lambertz, Curé de Tildonk au moment où la Belgique se trouvait dans une situation dramatique de pauvreté tant morale que spirituelle, causée par les révolutions qui ravageaient l’Europe. En initiant cette Congrégation, ce prêtre voulait sauver la société et l’Eglise, en commençant par sortir la jeunesse de l’ignorance déplorable dans laquelle elle se trouvait; tout en aidant les paroissiens à la conversion des mœurs et l’approfondissement de leur vie chrétienne.

Cette Congrégation s’est implantée en République Démocratique du Congo, ancien Zaïre en 1955. La congrégation des Ursulines de Tildonk est arrivée donc à Goma et a commencé directement avec la construction de l’école primaire Sainte Ursule  qui deviendra ensuite l’école secondaire Sainte Ursule qui a été nommée après le lycée Chem-chem. C’est à ce site là que les Sœurs ont commencé la mission du Zaïre qui jadis était encore une sous province.

Ainsi pour devenir aujourd’hui  une province autonome, la sous-province ursuline du Congo a été soumise à des différentes conditions auxquelles non seulement elle a répondu favorablement mais aussi il s’est fait sentir une grande maturité en elle, ce qui a poussé  la maison généralice se trouvant en Belgique de faire de la RDC une Province Ursuline qui désormais est autonome.

« C’est depuis l’année 2016 que les travaux ont commencé, nous avons été soumises à un canevas à suivre et sur lequel il fallait travailler sur quelques domaines de la vie entre autres le charisme, la mission, l’apostolat, la vie spirituelle, le leadership de la province, le nombre des membres, de travailler les directives de la province parce que nous travaillions avec les directives générales de notre congrégation et nous les avons faites et présentées au chapitre vice provinciale de septembre 2021. Le suivi a été effectué par le gouvernement général et le conseil élargie, et c’est le 17 mai 2022 à Rome que le gouvernement général a déclaré que désormais la vice-province du Congo passe au rang de province et un décret a été signé le 31 de ce même mois par la supérieure générale autorisant le fonctionnement du provincialat du Congo », a déclaré la sœur Marie-Louise Zawadi, Supérieure provinciale des sœurs ursulines au Congo.

Dans ses allocutions faites pendant cette messe d’action de grâce, cette Supérieure a dit avoir confiance au Seigneur qui l’a choisi et aux consœurs avec lesquelles elle travaille ensemble ; tout en les invitant à la collaboration dans le travail et de la porter chaque fois dans leurs prières pour qu’elle exerce bien le ministère lui confié par le Seigneur.

Dans son homélie, Mgr Willy Ngumbi, célébrant du jour n’a pas su terminer sans pour autant présenter ses sincères félicitations à la nouvelle Province ursuline : « Dans une Eglise, une province est une entité importante surtout de par les indicateurs de sa croissance, de sa maturité, de ses responsabilités, des moyens nécessaires pour se prendre en charge, … C’est ainsi que nous rendons grâce à Dieu pour la croissance de la congrégation des sœurs Ursulines de Tildonk dans notre pays la RDC. Je profite par ces mots vous féliciter pour la grande maturité que vous avez prouvée, pour le grand travail abattu malgré les hauts et les bas, pour les efforts fournis pour que vous obteniez aujourd’hui la responsabilité de cette province. Ce n’est pas un fruit du hasard mais d’un dur labeur. Travaillez encore plus fort et ensemble comme vous avez l’habitude de le faire. Que ce provincialat ne vous fasse pas orgueilleuses mais  rendre gloire à Dieu pour le salut du monde ».

Pour sa part Mgr Théophile Kaboy, Evêque émérite de Goma, présent aussi à cette activité a dit reconnaitre les efforts consentis par les sœurs ursulines depuis des années et a loué leur esprit de collaboration et de l’assiduité au travail, au service du Seigneur.

Signalons que la congrégation des ursulines de Tildonk est désormais à 15 communautés en RDC dont 5 communautés à Goma, 2 à Bukavu, 2 à Kindu, 1 communauté à Kalima, à Lubumbashi ville 3 communautés, 1 à Kambove et 1 à Likasi et compte encore s’élargir sur toute l’étendue du Congo dans les années qui suivront.

Angèle Buke

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Cri de la Paix : Cette Insistante Réclamation de la Paix en RDC https://diocesedegoma.org/2023/05/09/cri-de-la-paix-cette-insistante-reclamation-de-la-paix-en-rdc/ https://diocesedegoma.org/2023/05/09/cri-de-la-paix-cette-insistante-reclamation-de-la-paix-en-rdc/#respond Tue, 09 May 2023 16:38:55 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=659 C’est sous le thème « Le cri de la paix », religion et culture en dialogue qu’une conférence de paix a été organisée par la Communauté de Sant ’Egidio en présence de leaders religieux le mardi 1er novembre 2022 à l’hôtel Congo Uni, dans le cadre du projet interconfessionnel pour la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo.

La paix, la prière et les pauvres étant les trois références de la communauté Sant’ Egidio, celle-ci n’est pas restée intouchable face aux graves atrocités que traverse l’Est de la République Démocratique du Congo surtout la province du Nord-Kivu qui est devenue un terrain de jeu des plusieurs maux : guerres intensifiées, déplacements massifs des populations, des pertes en vies humaines, kidnapping, massacres, etc.

Face à tous ces problèmes, cette communauté étant de l’Eglise et voulant participer à l’instauration de la paix, a organisé une prière menée sous forme d’une conférence de paix dans laquelle différents leaders religieux ont pris part et  ont présenté leurs points de vue sur la situation que traverse le Nord-Kivu.

C’est dans ce même cadre qu’il y a eu des discours profonds prononcés par différents intervenants et, ont fait l’objet du jour ; notamment celui de l’Evêque de Goma, du Vice-Gouverneur de province, du Maire de la ville de Goma, le Représentant de l’Islam, le Représentant des ECC ( Eglise du Christ au Congo) ainsi que celui de la Responsable de la Communauté  de Sant ’Egidio/Goma.

Au travers des discours, Mgr Willy Ngumbi, Evêque de Goma a eu l’occasion de rappeler combien chaque guerre laisse le monde pire qu’elle ne l’a trouvé et a ensuite invité tous les participants à ne pas tomber dans les pièges de la haine mais à s’aligner du côté de ceux qui cherchent la paix :

« De ce fait, nous savons également que le cri de paix est souvent étouffé non seulement par la rhétorique de la guerre mais aussi par l’indifférence, par le manque d’amour entre nous. Ce cri est souvent réduit au silence par la haine qui grandit en se combattant. Mais l’invocation de la paix ne peut être réprimée ; elle monte du cœur des mères quand elles voient mourir leurs enfants. Elle s’inscrit sur les visages des réfugiés, des familles en fuite, des blessés ou des mourants et ce cri silencieux nous voulons aujourd’hui qu’il monte vers Dieu, qu’il monte au ciel. Ce cri ne connait pas de formule magique pour sortir des conflits. Ce cri, il a le sacro-saint droit de demander la paix au nom des souffrances subies et il mérite d’être écouté non pas seulement par Dieu mais par chacun et chacune de nous en commençant par les dirigeants, par tous ceux et toutes celles qui ont un pouvoir et qui peuvent influencer le cours de cette guerre pour que la paix revienne. Chaque guerre, a dit le Saint Père Pape François, laisse le monde pire qu’il ne l’a trouvé. Frères et sœurs ne nous laissons donc pas contaminés par la logique de la guerre. Ne tombons pas dans le piège de la haine, le piège de la division, le piège de la stigmatisation. Plaçons la paix au cœur de nos visions du monde et de notre pays comme objectif central de notre action tant au niveau personnel, que social, politique et religieux, à tous les niveaux voulons nous dire ».

Le Vice-Gouverneur du Nord-Kivu, le Général Romuald Ekuka, à son tour a loué la belle initiative organisée par la communauté Saint ‘Egidio qui a eu ce souci de donner une réponse concrète aux violences et manifestations perpétrées au Nord-Kivu et en ville de Goma :

« Je félicite la communauté Sant ’Egidio d’avoir pensé à organiser cette journée riche en couleur. Il suffirait que tous les habitants de la province du Nord- Kivu nous délaissions tous nos conflits de côté mais que nous demandions la paix au Seigneur Dieu Tout-Puissant en toute foi en laissant toutes les querelles de côté. Ce n’est pas par hasard que Dieu a créé ce pays et ce n’est pas par hasard qu’il y a une certaine République Démocratique du Congo pour que, tous ensemble, nous soyons unis à l’intérieur du périmètre de ce pays ; Ce pays que nous devons chérir, ce pays que nous devons défendre, ce pays que nous devons aimer. Quand nous ne l’aimons pas, nous trahissons notre pays ; lorsque nous conjuguons avec l’ennemi, où allons-nous ? Dieu n’est pas d’accord avec cela ».

Le Représentant de la confession Islamique a confirmé que la Communauté musulmane du Nord-Kivu est préoccupée par la situation actuelle et a demandé aux fidèles et à tous les participants de rester soudés derrière les Forces Armées de la RDC et d’éviter de tomber dans les conflits intercommunautaires qui risqueraient de profiter à l’ennemi.

Il est nécessaire d’envoyer un message fort d’espoir et de confiance en l’avenir. Le monde a besoin de toute urgence d’un dispositif de dialogue qui protège et affirme la paix, toujours et dans tous les contextes, a souligné Aline Minani, Responsable de la Communauté Sant’Egidio Goma.

Notons que cet événement a rassemblé les attentes de paix des peuples et des cultures, à un moment marqué par le retour tragique de la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Rappelons que cette assise est la 36ème rencontre pour la paix et a été tenue pour la première fois le 27 octobre 1986, à laquelle le Pape Jean-Paul II avait invité des représentants des diverses traditions religieuses du monde.

Angèle Buke

 

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Les confessions religieuses en quête de la paix au Nord-Kivu https://diocesedegoma.org/2023/05/09/les-confessions-religieuses-en-quete-de-la-paix-au-nord-kivu/ https://diocesedegoma.org/2023/05/09/les-confessions-religieuses-en-quete-de-la-paix-au-nord-kivu/#respond Tue, 09 May 2023 16:22:49 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=647 Les confessions religieuses se sont réunis dans une paillote de paix le mardi 21 juin 2022 au Centre Don Bosco Ngangi dans l’objectif de conscientiser tous les chrétiens et croyants à la cohabitation pacifique et de s’imprégner de l’évolution de la recherche de la paix en territoire de Nyiragongo, dans le cadre du projet Interconfessionnel pour la paix au Nord-Kivu, particulièrement dans la chefferie de Bukumu, financé par CAFOD.

C’est depuis le 19 février 2022 que les leaders de différentes confessions religieuses se sont réunis et ont ressorti une idée de lancer officiellement le projet interconfessionnel pour la paix au Nord-Kivu, qui est selon eux un projet qui vient soutenir leur engagement d’accompagner le processus de consolidation de la paix dans la province du Nord-Kivu.

Dans ce même cadre, ces leaders entourés de leurs chrétiens et croyants du territoire de Nyiragongo se sont joint à travers un culte d’action de grâce présidé par Mgr Willy Ngumbi, Évêque de Goma.

Dans son homélie, tiré de l’Evangile de Jésus Christ selon Saint Luc 10, 25-37, le prélat Catholique de Goma a invité les fidèles chrétiens et croyants à être des artisans de la paix car même la Bible dit : « Heureux ceux qui ont un cœur bon, heureux les artisans de paix car le royaume des cieux est à eux» :

« Cela fait maintenant plusieurs années que notre province traverse des moments pénibles suite à des guerres comme celles des FDLR, CNDP, M23, etc. Et malheureusement jusqu’aujourd’hui nous traversons la même situation et nous en sommes fatigués. C’est pourquoi toutes les armes de guerre seront transformées en outils de jardin pour cultiver afin de combattre la famine. Nous devons éviter toute forme de guerre, de violence et de criminalité ; car, nous avons besoin de la paix, la cohabitation pacifique mais aussi l’unité doit être l’élément capital qui nous caractérise. Quand vous vous retrouvez ensemble Tutsi, Hutu, Nande, Hunde, Kumu, cultivez la paix entre vous car vous êtes tous des frères » a insisté Mgr Willy Ngumbi.

De son côté, le chef  projet n’a pas cessé de solliciter l’appui de ces responsables des confessions religieuses et de tout le monde pour que les actions menées aient encore de l’impact au sein des communautés, car selon lui l’Eglise a toujours changé ce monde : « L’appui et l’accompagnement des leaders des confessions sont les deux éléments très capitaux auxquels nous recourrons toujours pour la quête de la paix. Nous avons abouti à certains résultats grâce à la sensibilisation, la formation et le travail en équipe. Il y a eu des sensibilisations de masse au-delà même de nos sites pilotes à travers les radios Maria, Source de vie, Sauti ya Enjili, etc. Plus de 180 leaders religieux et communautaires ont été formés et ont formé à leur tour des groupes qui sont allés dans les villages et ont fait un travail incroyable ; et si le travail continu de cette façon nous pouvons atteindre notre objectif, celui  de consolidation de la paix au Nord-Kivu. Chaque fois après l’atelier les participants manifestaient leur satisfaction pour montrer qu’ils étaient ignorants car ils croyaient que la paix c’est d’abord quelqu’un d’autre alors que la paix commence par soi-même. Tous, nous devons être acteurs de la paix ».

Ainsi, différents témoignages et exemples ont été donnés par certains leaders des confessions religieuses et communautaires. Lesdits témoignages qui ont élucidé la manière dont le travail a été fait ainsi que l’impact du projet au sein des communautés.

C’est le cas du témoignage du Responsable de l’Eglise Anglicane du territoire de Nyiragongo qui dit avoir sensibilisé les leaders anglicans, vieux, papa, mamans, jeunes et enfants anglicans sur la paix. D’après ses analyses, ces sensibilisations ont ressorti une bonne image pour tous ceux-là qui ont suivi le message de paix ; certains vieillards de l’Eglise se sont même demandé pardon.

Il a ensuite signalé qu’il a constitué un comité appelé Paillote de paix dans lequel tous les conflits seront traités du niveau interne qu’externe de l’Eglise Anglicane. Il a fait savoir qu’à travers cette paillotte de paix plusieurs problèmes ont été résolus en l’occurrence le problème d’un couple qui s’était séparé mais qui est uni aujourd’hui grâce à cette paillotte, le problème entre l’Eglise Anglicane et la famille d’un gardien tué, employé à l’école anglicane, fut aussi résolu en toute quiétude.

Quant aux leaders communautaires de Nyiragongo, plusieurs conflits fonciers ont trouvé solution. Face au changement qui se vit au jour le jour, ces leaders ont émi le vœu de procéder à une deuxième phase du projet et ont profité pour cela  solliciter encore l’appui de CAFOD.

Présents à cette activité, les députés provinciaux Adèle Bazizane et Lebon Bahati, tous originaires de Nyiragongo, ont aussi conscientisé les populations présentes sur la cohabitation pacifique et leur ont fait savoir que la politique n’est pas la source des conflits. Ils ont ensuite loué l’idée mise en place par les responsables des Eglises, celle de sensibiliser les fidèles chrétiens et croyants à vivre ensemble sans discriminations ni de race, de culture, d’ethnie, etc.

Les deux politiciens ont promis ensuite d’accompagner les leaders communautaires dans leurs démarches prises à la recherche de la paix ; et face au souhait du peuple de Nyiragongo d’avoir un Mwami  (chef de chefferie) dans un bref délai.

Comme preuve de cette volonté de cohabiter, les populations présentes à cette activité ont participé à toutes les danses culturelles qui ont eu lieu sans pour autant choisir l’une ou l’autre tribu.

Signalons que la journée a été sanctionnée par un tournoi de match de football qui a opposé les villages Munigi et Turunga. Le coup d’envoi a été effectué par Mgr Willy Ngumbi, Evêque de Goma sous les applaudissements des spectateurs et d’autres autorités religieuses et politiques présentes au stade Don Bosco Ngangi. Ceci dans l’objectif de renforcer les liens de fraternité entre les communautés.

Angèle Buke

Communication

 

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Ils sont dans la misère, ils n’ont pas à manger ni de quoi se vêtir ! https://diocesedegoma.org/2023/05/09/ils-sont-dans-la-misere-ils-nont-pas-a-manger-ni-de-quoi-se-vetir/ https://diocesedegoma.org/2023/05/09/ils-sont-dans-la-misere-ils-nont-pas-a-manger-ni-de-quoi-se-vetir/#respond Tue, 09 May 2023 15:57:45 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=635 «  Le 25 décembre est la célébration du mystère de notre salut. Ce salut est venu dans le monde par Jésus-Christ ; Il est entré dans le monde par sa naissance à Bethléem. Ce jour est une grande solennité au début de l’année liturgique. Noël est aussi la célébration de la Paix puisque Jésus est né parmi nous comme Prince de la paix. Cette solennité d’Espérance est l’essence du Christ dans notre vie qui ouvre pour nous le salut. En pensant à ce message, je voudrais donner au peuple de Dieu, à toutes les personnes de bonne volonté cette parole du prophète Esaïe au neuvième chapitre premier verset que nous allons entendre surement dans les célébrations eucharistiques de Noël dans la messe de la nuit. Isaïe dit : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière », c’est tous les symboles de Noël.

Cela nous rejoint, nous population de Goma, communauté chrétienne de Goma, dans le concret de notre vie. Quand Isaïe l’a dit, il s’adressait à une population qui était en exil à Babylone en déplacement de guerre. Cette population vivait en scrutant le moindre signe d’espérance qui pouvait lui être donné, son retour dans la terre promise. Retour à Jérusalem où était érigé le temple de Dieu, le mont Sion…c’était le retour vers la cité pour reprendre la vie spirituelle et offrir des sacrifices, des cultes autour du temple de Jérusalem.

Je pense que nous sommes dans la même situation  aujourd’hui. Quand nous voyons autour de nous dans la périphérie de la ville de Goma, plus de 15 milles personnes sont déplacées de guerre. Ils sont dans des camps de fortune en cette saison pluvieuse ; ils sont dans la misère, la pauvreté, ils n’ont pas à manger ni de quoi se vêtir. Je pense vraiment à eux pendant cette période de Noël.

Quand est-ce que cette guerre pourra finir ? Quand est-ce que ces gens qui ont été déplacés de force pourront rentrer dans leurs villages ?, dans leurs champs ?, cultiver et avoir à manger à satiété ?…Autant des questions qui me préoccupent.  Ils trouveront leurs maisons détruites, peut être incendiées des portes défoncées… ils trouveront qu’on les a pillés, mais au moins ils retourneront chez eux, c’est ça notre espérance.  Même nous qui vivons ici à Goma, nous ne sommes pas dans la tranquillité.   Nous sommes toujours sous la menace, l’angoisse de se demander qu’est-ce qui peut arriver, si la guerre arrive en ville de Goma… Noël pour nous peut se résumer en cette espérance-là de voir la fin de la guerre des forces loyalistes et la rébellion du M23, voir le retour de nos frères et sœurs déplacés chez eux, pour trouver leurs maisons. Que les familles puissent se réunir puisqu’il y a celles qui sont séparées à cause de la guerre, qu’ils retrouvent la joie de vivre dans leur milieu parmi les leurs où ils ont toujours vécu.

Mais vous savez, si tout cela est arrivé, c’est peut- être certainement qu’il y a les ténèbres qui approuvent son point dans notre péché, dans notre cœur. S’il y a la guerre aujourd’hui, c’est puisqu’il y a des hommes et des femmes qui ont un cœur dur, qui sont égoïstes, qui cherchent à tout prix le pouvoir, à s’enrichir sur le dos des pauvres, à les exploiter…ils utilisent la violence pour avoir le pouvoir, ils bafouent la justice sociale ; ils se sont donnés à la corruption en pensant qu’avec l’argent on peut tout acheter.

Nous devons commencer par demander pardon au Seigneur pour nos péchés car tout ce que nous vivons part de notre cœur. C’est du cœur de l’homme que sortent les mauvaises choses, Jésus l’a dit dans les évangiles. Pendant ce temps de Noël,  nous devons d’abord demander à Dieu la Grâce de la conversion puisque nous sommes marqués par le péché qui nous rend comme complices de cette guerre que nous connaissons. Commençons par demander la conversion du cœur afin que nous puissions vivre les valeurs de l’évangile, de la fraternité, de la vérité, de la communion fraternelle, les valeurs de l’unité de tous les congolais mais aussi de toute l’Église.

Cette communion fraternelle à laquelle nous invite toujours le Pape François : que nous soyons sensibles à la justice puisqu’à la source de cette guerre, il y a sûrement des questions justice qui doivent nous marquer autour de partage de terre, des carrées miniers qui sont des richesses mais qui sont exploités par une petite portion de la population au détriment de la grande majorité de la population. Nous avons à demander au Seigneur la conversion. Que nous puissions désormais apprendre à vivre les valeurs évangéliques, chrétiennes, pendant ce temps de Noël, apprendre à laisser les antivaleurs de la violence, du mensonge, de l’exploitation des pauvres, de la haine, de l’hypocrisie ; je crois qu’il est temps pour nous d’apprendre à les laisser de côté si vraiment nous voulons que la paix revienne dans notre milieu, notre région.

Ensuite dans ce message, je voudrais m’adresser à mes frères et sœurs dans la foi chrétienne et à toutes les personnes de bonne volonté. Je pense à un proverbe Haussa du Niger qui dit : « Si tu perds le chemin, reviens au point de départ », je pense pour nous chrétiens aujourd’hui ; nous marchons dans l’obscurité, nous avons quelque peu perdu le repère, on ne voit pas très bien l’avenir. Alors, il est important de revenir au point de départ dans notre foi chrétienne, à l’histoire de notre Eglise, à la première communauté chrétienne. J’ai pensé en ce jour-ci à la vie de cette première communauté qui peut nous inspirer aujourd’hui.

Il y avait trois piliers autour desquels était construite cette première Eglise. L’auteur Saint Luc du livre des Actes nous dit au chapitre 2, 42 ; que la communauté chrétienne était assidue à entendre l’enseignement des apôtres. Elle se tournait vers la communion fraternelle et se montrait fidèle. Ils étaient aussi assidus à la fraction du pain (la célébration de l’eucharistie) ; et quand je vois la vie de notre communauté, chrétienne, je pense à cela et je me dis qu’on vit la fraction du pain à travers l’eucharistie.

Par l’enseignement des apôtres, nos prêtres et évêques prêchent l’évangile mais, je crois que nous ne mettons pas toujours en pratique ce que nous enseigne l’Eglise.

Pendant ce temps où nous allons accueillir Jésus, il est important que nous apprenions à vivre la parole que nous enseigne l’Eglise et surtout, dans le troisième pilier de la fidélité à la communion fraternelle. On est en besoin dans la situation où nous sommes, la population vit dans l’angoisse, dans la souffrance d’être déplacé ; on a besoin de la communion fraternelle, de l’amour entre nous comme nos premières communautés chrétiennes.

Mes frères et mes sœurs, je sais que nous vivons cette communion fraternelle dans le partage. Mais je crains deux choses :

  1. Notre partage se réduit souvent à une communion avec les membres de nos familles, nos amis, nos clans, tribus… et nous oublions les pauvres, les orphelins, les veuves, les déplacés de guerre.
  2. Cette communion se limite seulement au partage des biens matériels. Une fois qu’on a donné une couverture et à manger, on se limite là. Or, notre communion doit être vécue par le partage de nos valeurs profondes de l’évangile, de la foi, de l’espérance, de l’amour.

Aux parents,  je demande de parler de l’évangile à leurs enfants, de la naissance de Jésus… leur donner toute une catéchèse de Jésus, leur partager la foi, l’espérance, l’amour, la parole de Dieu ; pas seulement distribuer les biens matériels (cadeaux) qui nous habite.

Que notre partage nous ouvre aussi à tout le monde ; pas seulement ceux qui sont proches de nous par la tribu, la langue, les affinités, la famille…mais toute personne qui est dans le besoin peu importe ses origines, que nous puissions partager avec lui. En ce temps de Noël, ouvrons largement nos cœurs à tous ceux qui souffrent, qui attendent de nous un signe d’espérance et que chacun fasse l’effort pendant cette période festive d’être celui qui donne l’espérance à l’autre. Que nous puissions partager avec tous nos frères et sœurs toutes nos valeurs spirituelles. Que nous donnions une parole qui redonne la vie mais pas celle qui la fait perdre son sens.

Pendant ce temps de Noël, apprenons mes frères et sœurs à être sur l’espérance par nos actes, auprès de nos frères et sœurs qui souffrent : les plus pauvres, les déshérités, les méprisés surtout… voilà le message que je voudrais donner.

C’est ainsi que je voudrais souhaiter à toutes nos communautés chrétiennes, partout où elles se trouvent une joyeuse fête de Noël et une bonne année 2023 qui soit une année de paix, prospérité, de communion et d’amour entre nous ».

Propos recueillis par Lydie Waridi Kone

Communication

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Un bijou inauguré à Karambi https://diocesedegoma.org/2022/09/20/un-bijou-inaugure-a-karambi/ https://diocesedegoma.org/2022/09/20/un-bijou-inaugure-a-karambi/#respond Tue, 20 Sep 2022 13:40:46 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=501 C’est précisément à Kitagoma,  un village de la localité de Nyamagana, groupement de Busanza, dans la chefferie de Bwisha en territoire de Ruthuru, située à 100 km au nord de Goma, dans le Nord-Kivu que la magnifique maison de passage a été érigée. Avec ses 6 chambres et 1 cantine, la maison d’accueil Saint Paul fait la fierté de ce coin de la RDC.

Mgr Willy Ngumbi, accompagné par une foule des fidèles, coupe le ruban symbolique annonçant l’ouverture de la maison de passage Saint Paul.

Les travaux pour élever ce que beaucoup qualifient désormais de « bijou », situé à la frontière du Congo et l’Ouganda, dans ce coin de Karambi, n’auront pris que 6 ans et ce, grâce au concours de la communauté, fidèles catholiques et non catholiques- qui a contribué et participé à 90% des travaux.

6 ans de participation que Mgr Willy a qualifiés de générosité des chrétiens de Karambi qui n’ont pas hésité à faire de cette œuvre la leur malgré les difficultés et une situation sécuritaire fragile à cause de la terreur semée par les groupes armés.

« Il ne s’agit pas que des groupes armés auxquels je vous demande, surtout aux jeunes, de vous désolidariser », a crié Mgr Willy  à l’assemblée au cours d’une homélie dans une messe tenue peu avant l’inauguration de la maison de passage St Paul.

En effet, comme à l’accoutumé, le Pasteur du diocèse de Goma a parlé des antivaleurs : les vols, la corruption, les viols, la prostitution, le kanyanga (boisson locale et fortement alcoolisée), les union-libres, l’immoralité, le mensonge, le détournement, les  tueries, la sorcellerie… Abandonnez- toutes ces choses  mes chers chrétiens de Karambi et choisissez de devenir des citoyens responsables, choisissez la vie de Jésus Christ,  a-t-il déclaré.

En parlant des unions- libres, Mgr précise : « Un jeune chrétien n’a que deux choix à faire. Le 1er choix est celui du mariage, puisque c’est Dieu qui l’a voulu en créant l’homme et la femme. Le 2ème  choix, c’est la vie consacrée, la vie de vocation ».

« Les guerres incessantes dans le Nord-Kivu n’ont pas laissé intact cette entité sans  conséquences néfastes : chômage, faim, déplacement massif, malnutrition,… les paisibles citoyens n’ont plus que leurs champs pour subvenir à leurs besoins, a déclaré Abbé Joseph Sanzimana, Curé de la paroisse Saint Paul à Karambi.

Pour cet homme de l’Église, la maison de passage pourra d’une manière ou d’une autre donner une impulsion à l’économie locale en attirant les touristes dans ce milieu ou la verdure, l’air frais et les collines  gardent encore une beauté naturelle.

Lwk

Cellule de Communication

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