Nord-Kivu – DIOCESE DE GOMA https://diocesedegoma.org SITE WEB DU DIOCESE DE GOMA Wed, 22 Oct 2025 20:29:41 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://diocesedegoma.org/wp-content/uploads/2024/09/cropped-LOGO-DIOCESE-DE-GOMA-03-32x32.jpg Nord-Kivu – DIOCESE DE GOMA https://diocesedegoma.org 32 32 Kitshanga : la montagne de la rencontre des peuples https://diocesedegoma.org/2025/10/22/kitshanga-la-montagne-de-la-rencontre-des-peuples/ https://diocesedegoma.org/2025/10/22/kitshanga-la-montagne-de-la-rencontre-des-peuples/#respond Wed, 22 Oct 2025 20:29:41 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=1344 Le diocèse de Goma a vécu un moment historique le 19 octobre 2025, avec la double cérémonie du jubilé d’argent de la paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga, dans le territoire de Masisi, et la pose de la première pierre pour la construction du presbytère. Cette célébration, présidée par Mgr Willy Ngumbi, Evêque du diocèse de Goma, a été marquée par une forte présence des fidèles chrétiens et des autorités locales.

Mgr Willy Ngumbi

La paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga, dans le Masisi, province du Nord-Kivu, jadis un des secteurs de la paroisse de Mweso, avait été érigée par son Mgr Faustin Ngabu, encore évêque du diocèse de Goma, à la demande des chrétiens de ce secteur. Le chef du village Bashali Sylvestre donna 9 hectares pour la construction de cette nouvelle paroisse avec la pose de la première pierre, le 14 octobre 2000.

25 ans après son érection, la bâtisse est encore debout malgré les orages de la guerre qui ont frappé les murs et fenêtres de ladite maison de Dieu, car l’espoir continue de se faire sentir dans la population de Kitshanga, qui tient à ce que la paroisse revête sa belle robe d’antan.

Loin d’être un havre de paix, la cité de Kitshnaga, où se situe la paroisse Saint-Barthélemy est caractérisée par plusieurs défis, entre autres les guerres répétitives, le tribalisme, les tueries des paisibles populations ainsi que le kidnapping (tuerie) des prêtres, caractérisant la désacralisation même de l’Église et des oints de Dieu. L’assassinat de l’abbé Étienne Nsengiyuva, alors curé de la paroisse Saint-Barthélemy de Kitchanga le 8 avril 2018 en dit long.

Devoir de mémoire, le prêtre venait de célébrer la messe de la Miséricorde lors de laquelle il a conféré le baptême à quelques nouveaux fidèles. C’est au moment où il tenait une réunion avec les fidèles que des assaillants sont entrés et l’ont abattu à bout portant avant de porter sur son corps gisant au sol des coups de machette.

Le mercredi 25 février 2015, toujours dans le territoire de Masisi, le diocèse de Goma avait perdu un autre consacré en la personne de l’abbé Jean Paul Kakule Yalembera. À peine nommé Econome de la paroisse Saint Matthias Mulumba de Mweso, il a été tué par des hommes armés. Les auteurs de ce crime n’ont jamais été retrouvés. En date du 1ᵉʳ avril 2018, l’abbé Célestin Ngango, alors curé de la paroisse Saint-Paul de Karambi, a été kidnappé et relaxé le jeudi 5 avril.

Des souvenirs d’événements historiques tragiques qui rappellent que l’Église catholique en République démocratique du Congo continue à payer un lourd tribut de l’insécurité qui règne, malheureusement, dans le pays.

Au cours de son homélie, Mgr Willy Ngumbi, Evêque de Goma, a demandé aux fidèles de faire du diocèse de Goma et, de surcroit, Kitshanga, une montagne où se rencontrent les peuples. La montagne où les peuples privilégient le dialogue, la cohabitation pacifique et la cohésion sociale. Se souvenant de l’histoire du peuple d’Israël qui avait été infidèle malgré tout ce que le Seigneur avait fait pour eux, il leur demanda, après qu’ils soient déjà dans la terre promise, de célébrer leur jubilé, de se souvenir de leur passé, de leur vie de débauche, d’incrédulité, d’abandon et de rendre grâce à Dieu de là où il les a fait sortir. Également, de se confesser et de se réconcilier car ils avaient péché contre Dieu et contre son prochain.

Poursuivant, Mgr Ngumbi a insisté sur l’importance de l’unité, de la réconciliation et de la charité dans la nouvelle année jubilaire que la paroisse entame. « Kitshanga, étant un croisement des routes venant de Butembo, Pinga, Mweso, Walikale, Birambizo, Bambo… vous devez avoir un cœur de savoir accueillir des visiteurs venant de partout. Beaucoup de tribus sont ici et le tribalisme ne devrait pas vous caractériser. Vous devez vous efforcer de vivre en harmonie les uns avec les autres, en mettant de côté vos différences et vos intérêts personnels », a-t-il souligné.

La paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga, a connu une croissance significative malgré les moments forts qu’elle a traversés et a joué un rôle important dans la vie spirituelle. La célébration du jubilé d’argent a été l’occasion pour les fidèles de rendre grâce pour les bénédictions reçues et de renouveler leur engagement à suivre le Christ. Aussi, à laisser derrière les violences qui les ont caractérisés et à être un modèle pacifique afin de ne plus avoir à reprendre la vie passée, de toujours prendre fuite, de chercher un refuge suite au vécu quotidien. C’est ainsi que Mgr Willy Ngumbi, en chutant, a fait allusion à Martin Luther King, un Nobel de la paix, qui a changé l’histoire des États-Unis par rapport à la non-violence active et disait à ses frères : « Si nous ne vivons pas ensemble comme des frères, nous mourrons ensemble comme des idiots », disait-il.

C’est par ce mot que Mgr Willy Ngumbi a demandé aux chrétiens de Kitshanga de recommencer une nouvelle histoire tout en oubliant le passé qui était sombre et de vivre dans l’unité, la réconciliation et la charité avec le vivre ensemble comme fondement.

La pose de la première pierre pour la construction du presbytère a été suivie d’une prière spéciale, demandant la bénédiction de Dieu pour ce projet et pour la paroisse. Les travaux de construction devraient démarrer prochainement, avec l’appui de la communauté locale et de certaines personnes de bonne foi en dehors de la paroisse. Un bijoux d’une superficie de 217.5m² avec au rez-de-chaussée: Oratoire + toilette – douche, 4chambres à coucher +4 toilettes – douches, Cuisine, Dépôt, Salon, Réfectoire, Cage d’escalier,Terrasse jour, Terrasse service. A l’étage: 7chambres à coucher +7 toilettes – douches, Salon,Réfectoire, Cage d’escalier, Terrasse jour, Terrasse service,  a expliqué l’Ingénieur Jospin Bagalwa.

Cette double cérémonie restera gravée dans les mémoires comme un moment fort de joie, de prière et d’engagement pour la paroisse Saint-Barthélémy de Kitshanga.

Waridi Kone Lydie

Communication

 

 

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Les écoles catholiques de Goma assistent des élèves déplacés à Nyiragongo https://diocesedegoma.org/2023/04/17/les-ecoles-catholiques-de-goma-assistent-des-eleves-deplaces-a-nyiragongo/ https://diocesedegoma.org/2023/04/17/les-ecoles-catholiques-de-goma-assistent-des-eleves-deplaces-a-nyiragongo/#respond Mon, 17 Apr 2023 08:28:46 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=623 Plus de 2000 élèves déplacés à Nyiragongo ont été assistés, le samedi 26 novembre 2022, par des élèves des institutions catholiques de la ville de Goma. Cette assistance des vivres et non vivres vient soulager la souffrance qu’éprouvent ces nécessiteux qui, depuis plus trois mois, vivent dans les sites de déplacés en territoire de Nyiragongo fuyant la guerre entre l’armée loyaliste (FARDC) et les rebelles du M23.

Accompagné par des milliers d’élèves des différentes écoles de Goma, Mgr Henri Chiza a jeté les dés en partageant l’assistance – un sachet d’haricot-  avec une élève vivant au  camp des déplacés à Turunga, un autre site à part celui de Kanyaruchinya où les déplacés ont élu domicile. Devant une foule de petits enfants, l’émotion était grande. On pouvait voir certains sans babouches, habits déchirés ou culotes… ravis de recevoir l’assistance.

A l’arrivée des bus qui transportaient les élèves venus des Goma, c’est des chants et acclamations que les autres élèves déplacés ont réservés à leurs semblables vêtus en bleu-blanc couleur d’uniforme de la République démocratique du Congo.

Ainsi, chaque élèves a choisi un élève déplacé au hasard et ensemble main dans la main ont marché jusqu’à l’endroit où étaient entassés les vivres et non vivres.

«  C’est vraiment triste de voir que pendant que nous allons à l’école d’autres enfants sont privés de cela à cause de la guerre dans leur milieu. Nous sommes venus car on espère les rendre heureux au moins aujourd’hui. Et même si c’est une petite assistance, on espère vraiment que cela va diminuer tant soit peu le stress qu’ils subissent chaque jour. Aussi, nous remettons toute cette situation entre les mains du Seigneur lui qui est le vrai protecteur», a déclaré Zawadi, élève de 2 ème secondaire à l’institut Mwanga. Pour Chico, un autre élève, c’est la faute au Gouvernement : «  Moi, je condamne notre Gouvernement, je  ne sais pas quel est ce parent qui peut accepter de voir son enfant souffrir de la sorte ?,  le parent ici c’est le gouvernement et il ne fait rien. C’est inadmissible ».

Riz, haricot, bananes plantains, farine de manioc, souliers, habits, c’est entre autres ce que les élèves ont apprêté pour leurs semblables. Un geste que Mgr Henri qualifie de compassion envers ceux qui en ont le plus besoin  avant de donner l’alerte sur un potentiel danger qui guetterait ces élèves s’ils ne retournent pas vite dans leur milieu d’origine et surtout à l’école: « Nous sommes les écoles conventionnées catholiques et nous formons un homme complet, un homme total. C’est dans ce souci de formation globale qui nous inspire à répondre aux besoins du moment et à former par la suite nos élèves à cette sensibilité totale au besoin de leur milieu. Mais il faut savoir également que l’église à travers son Evêque nous demande à être ouvert et à soutenir nos frères et sœurs qui souffrent. Nos élèves doivent comprendre qu’à leur âges ont peut avoir des  surprises de la vie où des enfants souffrent », a expliqué Mgr Henri. Avant de chuter : « Plus cette situation perdure dans les jours à venir c’est un danger potentiel car ceux qui n’étudient pas aujourd’hui et traversent toutes ces situations atroces seront un motif d’insécurité ».

Lydie Waridi Kone

Cellule de Communication

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LE GROUPE DES MAMA MWANGAZA : QUARANTE ANS APRÈS! https://diocesedegoma.org/2023/04/17/le-groupe-des-mama-mwangaza-quarante-ans-apres/ https://diocesedegoma.org/2023/04/17/le-groupe-des-mama-mwangaza-quarante-ans-apres/#respond Mon, 17 Apr 2023 07:47:59 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=618
LES MAMA MWANGAZA sont un groupe d’action catholique né dans le Diocèse de Goma en 1982 sous forme
d’une chorale dont Monsieur Dieudonné Ndetuliye était responsable. Dans la suite des événements les
membres de cette chorale d’un quartier de Birere III en paroisse Cathédrale Saint Joseph en ville de Goma
s’est mué en groupe de prière en mettant l’accent sur les œuvres et l’apostolat en lieu et place des chants.
Désormais il fait partie des MAC (Mouvements d’Action Catholique), mouvements laïcs du Diocèse
conformément au Code Juridique du Droit Canonique qui stipule : « Les fidèles ont la liberté de fonder et de
diriger librement des associations ayant pour but la charité ou la piété, ou encore destinées à promouvoir la
vocation chrétienne dans le monde, ainsi que de se réunir afin de poursuivre ensemble ces mêmes fins »
(Can. 215).

Mes premiers contacts avec le groupe de prière.

C’est depuis 1985 que je travaille au diocèse de Goma comme prêtre diocésain et que j’entendais parler des
Mama Mwangaza mais c’est seulement en 2006 que Son Excellence Monseigneur l’Evêque Ngabu Faustin
(actuellement évêque émérite), alors évêque du Diocèse de Goma a daigné me nommer aumônier du groupe,
ce qui m’a permis de le côtoyer davantage et de mieux le connaître. Alors que je croyais rencontrer de vieilles
dames fatiguées et incapables de travailler, inutiles pour l’église de ce temps, à ma grande surprise, j’ai vu
que le groupe comprenait aussi des hommes (et pas uniquement des femmes : le nombre d’hommes était
très réduit mais il y en avait) et pas seulement de vieilles femmes mais aussi et surtout de jeunes mamans
capables de bouger le monde et pleines d’enthousiasme et d’initiatives. Des femmes qui constituent une
force indéniable et qui ont des potentialités dont l’Eglise diocésaine a besoin pour son développement
intégral.

Des réalisations des Mama Mwangaza


Une des activités principales cette année-là (comme chaque année) fut la préparation de la fête de
l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie qui tombe toujours le 8 décembre de chaque année
dans l’Eglise Catholique. C’est la Fête des fêtes pour les Mama Mwangaza comme ça devrait l’être pour
chaque être de chair conscient de la participation de la Vierge Marie à sa rédemption. Célébrer l’Immaculée
Conception de Marie c’est affirmer sans ambages que dès le premier instant de son existence terrestre, Marie
est le seul être humain qui n’a pas commis ni connu le péché originel, encore moins une quelconque autre
faute liée à la nature humaine. Bien entendu, en affirmant, après mûre réflexion, que la Vierge Marie n’a
jamais perdu l’innocence originelle et qu’elle est la nouvelle Eve, l’Eglise Catholique n’affirme pas autre chose
que le salut intégral de celle qui allait devenir la Mère du Sauveur : elle a été rachetée d’avance par lui d’une
manière éminente et unique, on dirait même exceptionnelle en considération des mérites de son Fils.

La fête a donc été préparée avec minutie par une Neuvaine (sorte de retraite spirituelle préparatoire des
grandes fêtes) à partir du début du mois de décembre. Notons aussi que c’est Marie en tant que Immaculée
(conçue sans péché) qui est la patronne du groupe et la fête est célébrée avec la plus grande solennité
possible : à l’occasion on invite le ban et l’arrière ban. Pendant la Neuvaine les mamans étaient très
nombreuses et c’est à peine que l’on pouvait noter la présence de quelques hommes. Mais le Jour de la Fête,
le 08 décembre 2006, ce fut comme dans le livre de l’Apocalypse : « C’était une foule immense que nul ne
pouvait dénombrer » (Apoc 7,9), hommes et femmes, jeunes et vieux mais les femmes étaient de loin les
plus nombreuses. Une foule immense de témoins qui n’a pas manqué d’impressionner et d’attirer
l’attention en tant qu’atout majeur de développement. Avoir plus de deux milles personnes fortes,
dynamiques, attentionnées, pleines de bonne volonté et disponibles, un peu comme les Israélites quand ils
dirent à Moïse : tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique… Avec une telle population, que
ne peut-on pas faire en commençant par ces mamans elles-mêmes?

En dehors de la solennité de l’Immaculée Conception que l’on célèbre chaque année, les Mama Mwangaza
ont aussi célébré leur Jubilée d’argent en 2007. Le groupe a eu l’idée de confectionner l’uniforme pour plus
de visibilité et cela a drainé un grand monde vers eux. Et comme dit l’adage : « Quot capita, tot sensus :
autant de têtes, autant d’avis », l’idée est venue « d’aller en périphérie », c’est-à-dire, sortir du Diocèse (Va
plus loin). Après tirage au sort, le choix est tombé sur le Diocèse de Nyundo au Rwanda voisin. Là l’accueil a
été chaleureux, fraternel, impressionnant et pour l’Evêque du lieu, Son Excellence Monseigneur Alexis
Habiyambere (aujourd’hui émérite), c’était l’Esprit de Dieu qui parlait en ses fils. Du côté de l’Eglise du
Rwanda, c’est comme si le groupe était attendu depuis longtemps. Depuis lors, les Mama Mwangaza n’ont
fait que gagner du terrain.

Au Diocèse de Goma on venait de créer le Grand Séminaire de Théologie Saint Jean Paul II qui éprouvait
beaucoup de difficultés de fonctionnement. Ainsi est née l’idée de réunir occasionnellement vivres et non
vivres pour pourvoir aux besoins du Séminaire diocésain. Par la suite, on a commencé à distribuer à tous les
Séminaires présents à Buhimba : Redemptoris Mater, Propédeutique saint André, Philosophat Mgr Busimba
et Théologat Saint Jean Paul II. Pour toute nécessité, Goma et Nyundo fonctionnent comme un même groupe,
tellement l’union est grande. Aujourd’hui, beaucoup d’autres groupes de prières et même les paroisses de la
ville ont emboîté le pas pour une bonne prise en charge des maisons de formation sacerdotale.

Il va sans dire que j’étais nommé comme aumônier et non comme président ou directeur d’une association
ou d’un organisme non gouvernemental quelconque. Restant sauves les paroles du Concile Vatican II sur
l’apostolat des laïcs dans l’Eglise : « La mission de l’Eglise, par conséquent, n’est pas seulement d’apporter
aux hommes le message du Christ et sa grâce, mais aussi de pénétrer et de parfaire par l’esprit évangélique
l’ordre temporel. Les fidèles laïcs accomplissant cette mission de l’Eglise, exercent donc leur apostolat aussi
bien dans l’Eglise que dans le monde, dans l’ordre spirituel que dans l’ordre temporel. Bien que ces ordres
soient distincts, ils sont liés dans l’unique dessein divin ; aussi Dieu lui-même veut-il, dans le Christ, réassumer
le monde tout entier, pour en faire une nouvelle créature en commençant dès cette terre et en lui donnant
sa plénitude au dernier jour. Le laïc, qui est tout ensemble membre du peuple de Dieu et de la cité des
hommes n’a qu’une conscience chrétienne. Celle-ci doit le guider sans cesse dans les deux domaines »
(Décret sur l’apostolat des laïcs : Apostolicam Actuositatem n° 5).

Ce faisant, j’ai donc pensé que ces gens pouvaient être assistés en intelligence et en savoir-faire et peut-être
en entreprenariat pour constituer un socle de développement communautaire solide non seulement pour
les diocèses mais même pour le pays et pourquoi pas la Région des Grands Lacs africains. Une chose est
certaine : les intellectuels congolais devraient trouver une manière de mettre leur Intelligentsia à la
disposition ou mieux au service de la population congolaise généralement analphabète. On n’étudie pas pour
soi-même mais pour les autres. Voilà ce qui pourrait hâter le développement et l’émergence rapide du pays
et de la Région. C’est le sens du principe latin : « Mens agitat molem » : l’esprit meut la masse. C’est aussi le
non-dit du service que l’on attend de l’aumônerie mais c’est dans la discrétion.

Perspective davenir


Le groupe des Mama Mwangaza, comme tous les groupes de prière qui forment les MAC est un groupe
spirituel qui se situe dans le cadre des associations des fidèles tel que défini par le Code du Droit canonique
(Can 299 à 301). Il s’agit bel et bien d’un groupe missionnaire, évangélisateur comme le dit si bien le pape
François dans son encyclique Evangelii Gaudium où il cite à plusieurs reprises l’expression « disciples
missionnaires » (n° 20 24). Le disciple c’est celui qui apprend mais dans l’esprit du pape il doit en même
temps être un porteur de la Bonne Nouvelle. Il faut aller à la recherche de la brebis perdue (à la périphérie
selon lexpression chère au pape François) comme Jésus a fait lorsqu’il a rencontré la femme samaritaine (Jn
4, 4-52). De femme aux mœurs légères qu’elle était avant de rencontrer le Christ, elle est devenue apôtre et
héraut de l’évangile. Voilà pourquoi le Seigneur Dieu a dit : vous ne pouvez pas me voir et vivre (Ex 33,20).
Vous ne pouvez plus vivre comme avant lorsque vous avez rencontré le Seigneur votre Dieu. C’est pourquoi
Jésus envoie des disciples : de toutes les nations faites des disciples…

De ce point de vue, les Mama Mwangaza ainsi que les autres mouvements de prière (qui plus qui moins)
s’efforcent autant que faire se peut à s’y appliquer. Il y a un aspect qui semble être, si pas oublié du moins
négligé par la plupart des groupes et mouvements de prière.

C’est l’aspect temporel tel que stipulé plus haut conformément à l’enseignement du Magistère de l’Eglise
Catholique. A linstar du pape Jean Paul II au sujet de la foi et de la raison dans son encyclique Fides et Ratio.
Il dit : « La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la
contemplation de la vérité » (n°0). De la même façon, nous pouvons dire que le spirituel et le temporel sont
les deux ailes qui permettent aux mouvements daction catholique d’atteindre leurs objectifs. C’est le souhait
que lon peut formuler en leur endroit pour échapper à la critique d’être opium du peuple.

Abbé Kitsa Buunda Daniel, Formateur au Grand Séminaire Saint Jean-Paul II de Buhimba, Diocèse de Goma/RDC

LE GROUPE DES MAMA MWANGAZA :
QUARANTE ANS APRES

LES MAMA MWANGAZA sont un groupe d’action catholique né dans le Diocèse de Goma en 1982 sous forme
d’une chorale dont Monsieur Dieudonné Ndetuliye était responsable. Dans la suite des événements les
membres de cette chorale d’un quartier de Birere III en paroisse Cathédrale Saint Joseph en ville de Goma
s’est mué en groupe de prière en mettant l’accent sur les œuvres et l’apostolat en lieu et place des chants.
Désormais il fait partie des MAC (Mouvements d’Action Catholique), mouvements laïcs du Diocèse
conformément au Code Juridique du Droit Canonique qui stipule : « Les fidèles ont la liberté de fonder et de
diriger librement des associations ayant pour but la charité ou la piété, ou encore destinées à promouvoir la
vocation chrétienne dans le monde, ainsi que de se réunir afin de poursuivre ensemble ces mêmes fins »
(Can. 215).

Mes premiers contacts avec le groupe de prière.

C’est depuis 1985 que je travaille au diocèse de Goma comme prêtre diocésain et que j’entendais parler des
Mama Mwangaza mais c’est seulement en 2006 que Son Excellence Monseigneur l’Evêque Ngabu Faustin
(actuellement évêque émérite), alors évêque du Diocèse de Goma a daigné me nommer aumônier du groupe,
ce qui m’a permis de le côtoyer davantage et de mieux le connaître. Alors que je croyais rencontrer de vieilles
dames fatiguées et incapables de travailler, inutiles pour l’église de ce temps, à ma grande surprise, j’ai vu
que le groupe comprenait aussi des hommes (et pas uniquement des femmes : le nombre d’hommes était
très réduit mais il y en avait) et pas seulement de vieilles femmes mais aussi et surtout de jeunes mamans
capables de bouger le monde et pleines d’enthousiasme et d’initiatives. Des femmes qui constituent une
force indéniable et qui ont des potentialités dont l’Eglise diocésaine a besoin pour son développement
intégral.

Des réalisations des Mama Mwangaza

Une des activités principales cette année-là (comme chaque année) fut la préparation de la fête de
l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie qui tombe toujours le 8 décembre de chaque année
dans l’Eglise Catholique. C’est la Fête des fêtes pour les Mama Mwangaza comme ça devrait l’être pour
chaque être de chair conscient de la participation de la Vierge Marie à sa rédemption. Célébrer l’Immaculée
Conception de Marie c’est affirmer sans ambages que dès le premier instant de son existence terrestre, Marie
est le seul être humain qui n’a pas commis ni connu le péché originel, encore moins une quelconque autre
faute liée à la nature humaine. Bien entendu, en affirmant, après mûre réflexion, que la Vierge Marie n’a
jamais perdu l’innocence originelle et qu’elle est la nouvelle Eve, l’Eglise Catholique n’affirme pas autre chose
que le salut intégral de celle qui allait devenir la Mère du Sauveur : elle a été rachetée d’avance par lui d’une
manière éminente et unique, on dirait même exceptionnelle en considération des mérites de son Fils.

La fête a donc été préparée avec minutie par une Neuvaine (sorte de retraite spirituelle préparatoire des
grandes fêtes) à partir du début du mois de décembre. Notons aussi que c’est Marie en tant que Immaculée

(conçue sans péché) qui est la patronne du groupe et la fête est célébrée avec la plus grande solennité
possible : à l’occasion on invite le ban et l’arrière ban. Pendant la Neuvaine les mamans étaient très
nombreuses et c’est à peine que l’on pouvait noter la présence de quelques hommes. Mais le Jour de la Fête,
le 08 décembre 2006, ce fut comme dans le livre de l’Apocalypse : « C’était une foule immense que nul ne
pouvait dénombrer » (Apoc 7,9), hommes et femmes, jeunes et vieux mais les femmes étaient de loin les
plus nombreuses. Une foule immense de témoins qui n’a pas manqué d’impressionner et d’attirer
l’attention en tant qu’atout majeur de développement. Avoir plus de deux milles personnes fortes,
dynamiques, attentionnées, pleines de bonne volonté et disponibles, un peu comme les Israélites quand ils
dirent à Moïse : tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique… Avec une telle population, que
ne peut-on pas faire en commençant par ces mamans elles-mêmes?

En dehors de la solennité de l’Immaculée Conception que l’on célèbre chaque année, les Mama Mwangaza
ont aussi célébré leur Jubilée d’argent en 2007. Le groupe a eu l’idée de confectionner l’uniforme pour plus
de visibilité et cela a drainé un grand monde vers eux. Et comme dit l’adage : « Quot capita, tot sensus :
autant de têtes, autant d’avis », l’idée est venue « d’aller en périphérie », c’est-à-dire, sortir du Diocèse (Va
plus loin). Après tirage au sort, le choix est tombé sur le Diocèse de Nyundo au Rwanda voisin. Là l’accueil a
été chaleureux, fraternel, impressionnant et pour l’Evêque du lieu, Son Excellence Monseigneur Alexis
Habiyambere (aujourd’hui émérite), c’était l’Esprit de Dieu qui parlait en ses fils. Du côté de l’Eglise du
Rwanda, c’est comme si le groupe était attendu depuis longtemps. Depuis lors, les Mama Mwangaza n’ont
fait que gagner du terrain.

Au Diocèse de Goma on venait de créer le Grand Séminaire de Théologie Saint Jean Paul II qui éprouvait
beaucoup de difficultés de fonctionnement. Ainsi est née l’idée de réunir occasionnellement vivres et non
vivres pour pourvoir aux besoins du Séminaire diocésain. Par la suite, on a commencé à distribuer à tous les
Séminaires présents à Buhimba : Redemptoris Mater, Propédeutique saint André, Philosophat Mgr Busimba
et Théologat Saint Jean Paul II. Pour toute nécessité, Goma et Nyundo fonctionnent comme un même groupe,
tellement l’union est grande. Aujourd’hui, beaucoup d’autres groupes de prières et même les paroisses de la
ville ont emboîté le pas pour une bonne prise en charge des maisons de formation sacerdotale.

Il va sans dire que j’étais nommé comme aumônier et non comme président ou directeur d’une association
ou d’un organisme non gouvernemental quelconque. Restant sauves les paroles du Concile Vatican II sur
l’apostolat des laïcs dans l’Eglise : « La mission de l’Eglise, par conséquent, n’est pas seulement d’apporter
aux hommes le message du Christ et sa grâce, mais aussi de pénétrer et de parfaire par l’esprit évangélique
l’ordre temporel. Les fidèles laïcs accomplissant cette mission de l’Eglise, exercent donc leur apostolat aussi
bien dans l’Eglise que dans le monde, dans l’ordre spirituel que dans l’ordre temporel. Bien que ces ordres
soient distincts, ils sont liés dans l’unique dessein divin ; aussi Dieu lui-même veut-il, dans le Christ, réassumer
le monde tout entier, pour en faire une nouvelle créature en commençant dès cette terre et en lui donnant
sa plénitude au dernier jour. Le laïc, qui est tout ensemble membre du peuple de Dieu et de la cité des
hommes n’a qu’une conscience chrétienne. Celle-ci doit le guider sans cesse dans les deux domaines »
(Décret sur l’apostolat des laïcs : Apostolicam Actuositatem n° 5).

Ce faisant, j’ai donc pensé que ces gens pouvaient être assistés en intelligence et en savoir-faire et peut-être
en entreprenariat pour constituer un socle de développement communautaire solide non seulement pour
les diocèses mais même pour le pays et pourquoi pas la Région des Grands Lacs africains. Une chose est
certaine : les intellectuels congolais devraient trouver une manière de mettre leur Intelligentsia à la
disposition ou mieux au service de la population congolaise généralement analphabète. On n’étudie pas pour
soi-même mais pour les autres. Voilà ce qui pourrait hâter le développement et l’émergence rapide du pays
et de la Région. C’est le sens du principe latin : « Mens agitat molem » : l’esprit meut la masse. C’est aussi le
non-dit du service que l’on attend de l’aumônerie mais c’est dans la discrétion.

Perspective davenir
Le groupe des Mama Mwangaza, comme tous les groupes de prière qui forment les MAC est un groupe
spirituel qui se situe dans le cadre des associations des fidèles tel que défini par le Code du Droit canonique
(Can 299 à 301). Il s’agit bel et bien d’un groupe missionnaire, évangélisateur comme le dit si bien le pape
François dans son encyclique Evangelii Gaudium où il cite à plusieurs reprises l’expression « disciples
missionnaires » (n° 20 24). Le disciple c’est celui qui apprend mais dans l’esprit du pape il doit en même
temps être un porteur de la Bonne Nouvelle. Il faut aller à la recherche de la brebis perdue (à la périphérie
selon lexpression chère au pape François) comme Jésus a fait lorsqu’il a rencontré la femme samaritaine (Jn
4, 4-52). De femme aux mœurs légères qu’elle était avant de rencontrer le Christ, elle est devenue apôtre et
héraut de l’évangile. Voilà pourquoi le Seigneur Dieu a dit : vous ne pouvez pas me voir et vivre (Ex 33,20).
Vous ne pouvez plus vivre comme avant lorsque vous avez rencontré le Seigneur votre Dieu. C’est pourquoi
Jésus envoie des disciples : de toutes les nations faites des disciples…

De ce point de vue, les Mama Mwangaza ainsi que les autres mouvements de prière (qui plus qui moins)
s’efforcent autant que faire se peut à s’y appliquer. Il y a un aspect qui semble être, si pas oublié du moins
négligé par la plupart des groupes et mouvements de prière.

C’est l’aspect temporel tel que stipulé plus haut conformément à l’enseignement du Magistère de l’Eglise
Catholique. A linstar du pape Jean Paul II au sujet de la foi et de la raison dans son encyclique Fides et Ratio.
Il dit : « La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la
contemplation de la vérité » (n°0). De la même façon, nous pouvons dire que le spirituel et le temporel sont
les deux ailes qui permettent aux mouvements daction catholique d’atteindre leurs objectifs. C’est le souhait
que lon peut formuler en leur endroit pour échapper à la critique d’être opium du peuple.

Fait à Goma/Buhimba le 02 avril 2023

Abbé Kitsa Buunda Daniel, formateur au Grand Séminaire Saint Jean-Paul II de Buhimba, Diocèse de Goma/RDC

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Une nouvelle paroisse érigée dans le Diocèse de Goma https://diocesedegoma.org/2022/09/30/une-nouvelle-paroisse-erigee-dans-le-diocese-de-goma/ https://diocesedegoma.org/2022/09/30/une-nouvelle-paroisse-erigee-dans-le-diocese-de-goma/#respond Fri, 30 Sep 2022 11:30:00 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=516 Dans l’objectif de rapprocher les fidèles chrétiens de leurs pasteurs, l’Evêque de Goma, S. E. Mgr Willy Ngumbi, a érigé canoniquement une nouvelle paroisse dans le territoire de Nyiragongo et l’a confiée sous le patronage  du Bienheureux Isidore Bakanja à travers une célébration eucharistique concélébrée par une cinquantaine des prêtres en date du 25 septembre 2022 à l’esplanade de l’Institut Supérieur des techniques médicales (ISTM GOMA).

Du latin ‘’parochia’’, le mot paroisse contient donc une notion de voisinage, de proximité : autrement dit, pour qu’il y ait communauté chrétienne, un minimum de relations sociales entre les personnes est nécessaire. C’est pourquoi, il a plu à l’ordinaire du lieu, par sa sollicitude pastorale et le besoin longtemps senti, d’ériger la paroisse Bienheureux Isidore Bakanja pour rapprocher les chrétiens jadis vivant dans le sud-ouest (Muja, Mukondo,…) de la  paroisse de Ndosho à une distance considérable.

C’est ainsi que, à la vue des milliers des chrétiens de cette contrée et venus d’autres paroisses de Goma, devant les différentes autorités politico-administratives et coutumières de la province du Nord-Kivu, l’évêque de Goma a procédé à la lecture du décret tiré du droit Canon, légitimant l’érection de la nouvelle paroisse Bienheureux Isidore Bakanja.

Dans ses allocutions, le célébrant du jour a fait part à l’assemblée le pourquoi de sa volonté de confier cette nouvelle paroisse à l’intercession du Bienheureux Isidore Bakanja : « J’ai trouvé mieux que Bakanja sois l’intercesseur des chrétiens de cette paroisse car il a été proclamé par le Pape Jean-Paul II comme patron des laïcs congolais, il est aussi le vrai Zaïrois, le vrai congolais. Il est mort pour la foi catholique, il est laïc comme vous, il est votre frère et va intercéder pour vous auprès du Père » a-t-il énoncé.

Et en poursuivant, « Oui ! c’est une nouvelle paroisse, c’est un bébé qui vient de naitre, et n’a rien », par ces mots l’ordinaire du lieu a appelé tous les fidèles de Goma et toutes les personnes de bonne volonté de venir en aide à ce nouveau-né sous diverses formes et selon la capacité de tout et un chacun pour qu’il grandisse.

A y voir de près, cette nouvelle paroisse nécessite la générosité des fidèles pour son fonctionnement comme  le presbytère, les bureaux des prêtres et agents pastoraux, le moyen de transport, des salles de réunion, de catéchèse, des objets liturgiques, etc.

Présents à cette célébration, quelques fidèles ont prêché par l’exemple en apportant à l’instant même différentes donations à ce bébé qui vient de naitre. Des sacs de ciment, de tonnes de fer à béton, la monnaie,… un exemple vivant de soutien au développement de l’œuvre de Dieu.

Heureuse d’appartenir à une paroisse très proche de sa résidence, Riziki Nzabora, une fidèle de cette paroisse et habitante du village Mukondo exprime son immense joie à travers une interview accordée à Construire Ensemble : « J’ai été très heureuse d’apprendre que Mgr l’Evêque, notre Pasteur va ériger une nouvelle paroisse à Goma et particulièrement dans ma contrée. Je suis soulagée, vu que je parcourais une dizaine de kilomètres pour arriver à la paroisse Saint François Xavier de Ndosho, et je me fatiguais terriblement. Je me contentais  des activités des communautés Ecclésiales vivantes car  je ne pouvais plus aller à la messe, ni à la confession et je ne pouvais plus accéder à communion comme c’était trop loin de la paroisse. Gloire à Dieu qui vient d’exaucer nos prières et grâce à lui, aujourd’hui je redeviens un chrétien fervent ».

Signalons que la charge pastorale et la gestion de cette paroisse sont confiées aux prêtres de la congrégation des pères Carraciolini.

A la fin de la célébration, une visite guidée a été rendue effective au quartier Saint Joseph, qui désormais est devenu et servira comme Eglise paroissiale Bienheureux Isidore Bakanja.

AB

Cellule de Communication

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Un bijou inauguré à Karambi https://diocesedegoma.org/2022/09/20/un-bijou-inaugure-a-karambi/ https://diocesedegoma.org/2022/09/20/un-bijou-inaugure-a-karambi/#respond Tue, 20 Sep 2022 13:40:46 +0000 https://diocesedegoma.org/?p=501 C’est précisément à Kitagoma,  un village de la localité de Nyamagana, groupement de Busanza, dans la chefferie de Bwisha en territoire de Ruthuru, située à 100 km au nord de Goma, dans le Nord-Kivu que la magnifique maison de passage a été érigée. Avec ses 6 chambres et 1 cantine, la maison d’accueil Saint Paul fait la fierté de ce coin de la RDC.

Mgr Willy Ngumbi, accompagné par une foule des fidèles, coupe le ruban symbolique annonçant l’ouverture de la maison de passage Saint Paul.

Les travaux pour élever ce que beaucoup qualifient désormais de « bijou », situé à la frontière du Congo et l’Ouganda, dans ce coin de Karambi, n’auront pris que 6 ans et ce, grâce au concours de la communauté, fidèles catholiques et non catholiques- qui a contribué et participé à 90% des travaux.

6 ans de participation que Mgr Willy a qualifiés de générosité des chrétiens de Karambi qui n’ont pas hésité à faire de cette œuvre la leur malgré les difficultés et une situation sécuritaire fragile à cause de la terreur semée par les groupes armés.

« Il ne s’agit pas que des groupes armés auxquels je vous demande, surtout aux jeunes, de vous désolidariser », a crié Mgr Willy  à l’assemblée au cours d’une homélie dans une messe tenue peu avant l’inauguration de la maison de passage St Paul.

En effet, comme à l’accoutumé, le Pasteur du diocèse de Goma a parlé des antivaleurs : les vols, la corruption, les viols, la prostitution, le kanyanga (boisson locale et fortement alcoolisée), les union-libres, l’immoralité, le mensonge, le détournement, les  tueries, la sorcellerie… Abandonnez- toutes ces choses  mes chers chrétiens de Karambi et choisissez de devenir des citoyens responsables, choisissez la vie de Jésus Christ,  a-t-il déclaré.

En parlant des unions- libres, Mgr précise : « Un jeune chrétien n’a que deux choix à faire. Le 1er choix est celui du mariage, puisque c’est Dieu qui l’a voulu en créant l’homme et la femme. Le 2ème  choix, c’est la vie consacrée, la vie de vocation ».

« Les guerres incessantes dans le Nord-Kivu n’ont pas laissé intact cette entité sans  conséquences néfastes : chômage, faim, déplacement massif, malnutrition,… les paisibles citoyens n’ont plus que leurs champs pour subvenir à leurs besoins, a déclaré Abbé Joseph Sanzimana, Curé de la paroisse Saint Paul à Karambi.

Pour cet homme de l’Église, la maison de passage pourra d’une manière ou d’une autre donner une impulsion à l’économie locale en attirant les touristes dans ce milieu ou la verdure, l’air frais et les collines  gardent encore une beauté naturelle.

Lwk

Cellule de Communication

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